Signature de l’Accord de réadmission : Fausse alerte

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Ce n’est pas un immigré qui a passé plus de vingt ans à l’extérieur et qui connait toutes les réalités de ses compatriotes vivant à l’étranger ou encore un homme qui a refusé un poste au Secrétariat général des Nations Unies à cause du Mali qui va trahir son peuple. Voilà en substance les propos introductif de ce point de presse tenu mardi dernier par les membres de l’Association Appui aux Initiatives d’IBK (AI-IBK) dont le président d’honneur est M. Sékou Fofana. L’association déclare que, ni le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, ni un membre de son gouvernement n’a signé un accord de réadmission au nom du Mali avec l’Union Européenne. Elle défie qui que ce soit de prouver le contraire.

Le siège de l’Association Appui aux Initiatives d’IBK a servi de cadre mardi dernier à une rencontre entre leurs cadres et la presse. A l’ordre, la signature de l’Accord de réadmission des Maliens en situation irrégulière.

Après la présentation de l’association par M. Kader Sow, membre de l’AI-IBK, l’honneur est revenu à M. Salif Sidibé, chargé de mission au Ministère des Maliens de l’Extérieur de mettre à nu les allégations tendant à ternir l’image du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et de son gouvernement. Aux dires de M. Sidibé Salif, qui a d’ailleurs suit tout le processus qui a abouti à la signature d’un communiqué conjoint signé entre le Mali et l’Union Européenne et dont les personnes malintentionnées font allusion, aucun accord n’a été signé par le Président de la République dans ce sens.

Cependant, ces rumeurs ont fait le tour de Bamako et du monde entier après des propos tenus dans la presse internationale par M. Bert Koenders, Ministre des Affaires Etrangères du Royaume des Pays –Bas, précédemment Chef de la MINUSMA à Bamako. Un représentant qui a été d’ailleurs chassé du Mali par le Président IBK à cause des actes tendant à discréditer notre pays. C’est en revanchard qu’il est arrivé à Bamako au nom de S.E Mme Frederica Mogherni, haute représentante de l’Union européenne pour des affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne, dans le cadre du dialogue de haut niveau sur les questions migratoires.

A travers ce point de presse, l’Association Appui aux Initiatives de IBK rassure les migrants qu’aucun accord ne lie le gouvernement malien à l’Union Européenne dans ce sens.

Et pourtant, le communiqué conjoint en dit tout. En effet, c’est sur initiative de M. Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration africaine, de la coopération internationale du Mali que M. Bert Koenders, Ministre des Affaires Etrangères du Royaume des Pays -Bas, a visité le Mali au nom de S.E Mme Frederica Mogherni, haute représentante de l’Union européenne pour des affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne. Cette visite rentrait dans le cadre du dialogue de haut niveau sur les questions migratoires initié entre le Mali et l’Union Européenne depuis le sommet de la Valette (les 11 et 12 Novembre2015). Elle est intervenue deux mois après celle du Commissaire européen pour la coopération Internationale et le développement, S.M. Neven Mimica au Mali.

Au cours de cette visite, le ministre Koenders a été reçu par S.E.M. Diop, M. Mamadou Konaté, Ministre de la justice et des Droits de l’Homme et garde des sceaux, ainsi que des représentants des Ministres des Maliens de l’Extérieur et celui de la Sécurité et de la protection Civile.

Les deux parties ont rappelé la qualité des relations et des liens étroits de partenariat entre le Mali et l’Union Européenne et les Etats membres, qui se manifestent par ailleurs par une coopération englobant une multitude de domaines, y compris ceux du développement, des droits de l’homme, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la culture et des sciences.

Concernant plus spécifiquement les questions migratoires, guidés par l’esprit et les principes de coopération qui ont prévalu au sommet de la Valette sur la migration, les deux parties ont eu des échanges franc et directs sur l’ensemble des aspects de la migration et leur coopération dans ce domaine. En se référant au Communiqué commun Mali-EU du premier dialogue de haut niveau de 14 avril 2016, les discussions ont rappelé leur détermination de renforcer leur coopération dans l’ensemble des domaines retenus lors du Sommet de la Valette, notamment : la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées ; la coopération concernant la mobilité légale,

-La protection des migrants et refugiés ; la prévention et la lutte contre la migration irrégulière, y compris le trafic des êtres humains et enfin le retour, la réadmission et réintégration des migrants en situation irrégulière, tout en respectant des engagements internationaux.

Lors de leur rencontre en avril 2016, les autorités maliennes et européennes ont souligné la convergence entre le plan d’action de la Valette et la Politique Nationale de Migration du Mali (PONAM) et ont convenu qu’ils constituent une base solide pour déterminer des mesures concrètes de coopération en la matière. Ainsi, les échanges ont permis d’approfondir l’analyse des défis et potentialités de la migration, en tenant compte des intérêts et priorités partagés.

Les deux parties se sont félicitées d’une intensification de la coopération en matière de migration depuis le dialogue de haut niveau du 14 Avril 2016, tout en constatant des initiatives concrètes, une mobilisation des ressources importantes et des premiers résultats encourageants. A travers ”  le fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière “, neuf projets ont été approuvés pour un montant total de 145, 1 millions d’euros, dont trois initiatives régionales (pour 53.6 M) et six projets qui ciblent le Mali (91.5 M). Il s’agit notamment  des initiatives de création d’emploi, d’appui aux investissements de la diaspora malienne, de sécurité et de développement du Mali et du renforcement de la résilience et l’accès aux services de base.

Comme résultat concret du dialogue de Haut Niveau sur la migration de 11 décembre 2016, les deux parties ont marqué leur accord sur les domaines d’une coopération renforcée, en prévoyant des actions prioritaires dans des domaines d’intérêts partagés, à intégrer dans une feuille de route conjoints.

Les domaines prioritaires sur lesquels les deux parties envisagent de renforcer leur collaboration sont la création d’emploi pour les jeunes dans les régions de départ et d’origine des migrants ; le renforcement des systèmes cohérents et robustes des registres d’état civil ainsi que la délivrance des cartes d’identité et passeports sécurisés et l’utilisation des passeports biométriques, la gestion des frontières et un meilleur contrôle du territoire, la protection des migrants en transit au Mali et la lutte contre la traite des êtres humains et les passeurs, l’accomplissement des retours d’Europe des personnes en situation irrégulière sur la base des procédures standard, conclu entre les deux parties tout en respectant leurs obligations mutuelles. Les deux parties ont également mis un accent particulier sur le respect des droits de l’homme des personnes concernées.

Les deux parties ont convenu de mettre en place une structure appropriée de concertation locale, sous l’égide du gouvernement du Mali et avec la pleine participation de la partie européenne, pour permettre de coordonner les différentes actions et programmes dans le cadre de la coopération sur les questions migratoires, et pour en assurer la cohérence avec les orientations stratégiques nationales. Les deux parties se sont mis d’accord de mener le prochain dialogue de haut niveau permettant d’évaluer le progrès enregistré, avant le mois de septembre 2O17. Voilà ce qui est bien dit mais malheureusement mal interprété pour des besoins inavoués.

Youssouf Sangaré

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7 COMMENTAIRES

  1. Si le Mali n’a pas signé cet accord il devra le faire le plus rapidement pour deux raisons:cela dissuadera de nombreux jeunes maliens mal préparé à tenter l’aventure au risque de leur vie dans de conditions tragiques (Le Mali a perdu plus de 200 jeunes lors du dernier naufrage sans compter ceux qui périssent dans le désert .Pensez Vous qu’un gouvernement responsable devrait laisser cette situation perdurer? La deuxième raison que les conditions inhumaines dans lesquelles les jeunes maliens sans papier est indescriptible.Mieux ces jeunes sont a jamais perdu Pour Le Mali et leur famille .Ceux qui défendent la pérennisation de cette situation sont vraiment syndiqués .Il est trop facile de se débarrasser de ces enfants en espérant que les pays d’accueil le feront à notre place Tout le monde met au devant ce que rapporte les émigrés sans jamais se poser la question de ce que l’on perd Des générations perdues à jamais des familles entières disséminés des cultures perdues etc .Les gouvernements maliens qui n’ont pas pris leur responsabilité seront jugés devant l’histoire .A bon entendeur salut

  2. Il faut un journaliste de rabais pour continuer à tromper les Maliens. Le Gouvernement a signé cet accord.

  3. Il faut une révolution au mali..
    Il faut dégager tous ces voleurs de dirigeants. Ces des graines pourries
    Le mali a des hommes et des femmes de trempe de Modibo keita(président), des vrais patriotes pour gérer notre maliba.
    Nos frères touaregs du nord ont parfaitement raison.
    Ils étaient partis de chez eux pour la Libye,si ça ne va plus là bas où voulez vous qu’ils partent.

  4. Mes chers compatriotes
    Une choses est sur et certaines, il y’a eu quelques choses qui s’est passé
    D’ailleurs au lieu de passer le temps à débattre sur des faits avantages moi je me pose la question à savoir
    Pourquoi tous les gouvernements maliens qui sont passer mets au profil l’immigration des maliens en priorité, il y’a problème car de Moussa Traore a IBK, aucun de ces présidents à son films ou le fils d’un membre de leur gouvernement qui sont à l’aventure
    Donc qu’ils attestent de se fourre des gens, la solution est de pouvoir stopper cet immigration anarchie des compatriotes
    Même nos intellectuels sont obligés de s’aventurer parce que l’état n’a aucune politique de lutte contre le chômage ou l’intégration des jeunes dans la fonction publique et pourtant les membres de leurs familles et alliés se font choisir du travail de leur choix
    C’est de la foutaise au peuple, mais ALLAH les voient
    Même les religieux sont contraints de faire la politique en mentant à leur disciple pour leur bien matériel
    Qu’ils tous tous au diables
    Mais n’oubliez nous atteindrons nos objectifs de la révolution de mars 1991
    Qu’ALLAH bénisse le Mali

  5. Dramane Aliou Koné
    Dans la polémique sur la signature ou non de l’accord de réadmission entre les autorités malienne et l’Union européenne, la République de Malte vient de jeter un gros pavé dans la mare, qui contredit toutes les affirmations lénifiantes de l’Etat. Elle s’apprête en effet à expulser neuf migrants maliens, identifiés de concert avec “une mission d’identification malienne” en déplacement à Malte.

    Le ministère maltais de l’Intérieur et de la Sécurité nationale a indiqué dans un communiqué publié le samedi 24 décembre que “des efforts” sont “en cours” pour le “retour” de neuf immigrés “identifiés comme ressortissants de la République du Mali”.

    Cela prouve si besoin est encore que malgré ses dénégations, le gouvernement malien a bel et bien signé un accord de réadmission même si celui-ci reste suspendu à la ratification de l’Assemblée nationale. Qui plus est, notre Etat participe à la traque des Maliens “sans-papiers”, qui sont jugés, emprisonnés souvent dans des conditions infrahumaines avant d’être expulsés manu militari.

    Les premières victimes de l’accord de réadmission étaient dix au départ. L’un d’eux a été libéré en compagnie de quatorze autres ressortissants africains dont les nationalités n’ont pas pu être établies par les agents maliens.

    “La nuit, tous les chats sont gris”.

  6. BANDE DE MENTEURS
    BANDE D’IMPOSTEURS
    BANDE D’HYPOCRITES
    BANDE D’INTELLECTUELS MALHONNÈTES

    AU LIEU DE NOUS PONDRE DES DÉCLARATIONS MENSONGÈRES À SENS UNIQUE, POURQUOI NE PAS INVITER LES JURISTES DU MALI ET FAIRE UN DÉBAT SUR LE PAPIER DE TOILETTE QUE IBK ET SON GOUVERNEMENT D’INCOMPÉTENTS ONT PARAPHÉ..

    MAIS VOUS PRÉFÉREZ CHANTER LES LOUANGES DE MANDÉ FOUGARIBA AFIN DE CONTINUER À PROFITER DE VOS PRIVILÈGES

    DANS UN PAYS DÉMOCRATIQUE, IL DEVRAIT Y AVOIR UN DÉBAT AUTOUR DE CETTE QUESTION AVEC À L’APPUI LE CONTENU MALÉFIQUE DE CE PAPIER DE MERDE SIGNÉ PAR UN GOUVERNEMENT DE MERDE…

    ON NE PEUT PAS COMPTER SUR L’ORTMERDE POUR ORGANISER CE GENRE DE DÉBAT, SURTOUT AVEC CE SINGE SIDIKI NFA KONATÉ QUI N’OBÉIT QU’AUX SIGNES DE IBK…

    MAIS SUR QUELLE PLANÈTE VOUS VIVEZ
    LE RÉVEIL SERA BRUTAL

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