Sans papiers en France : Un Malien abattu comme un chien par la police

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Un sans papiers Malien de 38 ans a été tué par la police française avec deux décharges de Taser lors d’une interpellation. C’était dans la nuit du 29 novembre 2010 à Colombe dans une banlieue parisienne. Le ministre français de l’intérieur Brice Hortefeux a justifié le geste de ses policiers en disant que «la victime était violente». Est-ce une raison pour donner la mort à un individu?

Ce Malien sans papiers a été victime de la politique de nettoyage racial du gouvernement français. En effet, quand les policiers voulaient l’arrêter pour l’expulser il a tenté résister. Ils lui ont envoyé deux coups de taser, une arme électrique dont les décharges ont causé sa mort. Intervenant sur le sujet, le ministre français de l’intérieur Brice Hortefeux a justifié le geste de ses policiers. Affirmant que l’homme était violent et que les policiers n’avaient pas de choix.

A l’entendre, les policiers étaient obligés d’utiliser l’arme électrique, le taser. Ces propos du ministre prouvent qu’il n’a ni égard, ni compassion pour la victime parce qu’il s’agit d’un Africain sans papiers, comme ils le disent chez eux. Cela aurait été un français, le discours serait placé sous le signe du pardon et du dérapage des policiers. Malgré ce crime de sang froid, les auteurs ont eu raison aux yeux du patron du ministère de l’intérieur. Celui-ci est d’ailleurs un membre de la branche la plus dure de l’UMP, formation politique de la majorité présidentielle en France.

Son but est de mettre à la porte de la France tous les étrangers jugés indésirables. Il s’agit des noirs qui ne sont pas bénéfiques pour le pays De Gaulle. Ils sont tout le temps traités dans des conditions les plus inhumaines. Lors des expulsions certains sont ligotés comme au temps de l’esclavage sauvage. Par contre, les sportifs, les artistes et les hommes d’affaires Africains sont des étrangers désirables en France.

Les étrangers indésirables particulièrement les Africains subissent des coups de matraque et des injures. Nos compatriotes souffrent énormément au pays du président Sarkozy, surtout, avec ce nouveau nationalisme mis en évidence par le ministre Hortefeux. Mais ce qu’il oublie est que si l’on remonte le cours de l’histoire, l’émigration a commencé du nord vers le sud. Et depuis cette époque, les français ont commencé à faire la pluie et le beau temps chez nous. Ils ont ainsi pillé toutes nos richesses. Jusqu’à présent le pillage continue.

Dans un passé proche, les Africains ont participé à la libération de la France lors de la deuxième guerre mondiale. Mais avec tout ça, certains ne veulent pas nous voir. Pire encore, ils font un tri sélectif de nos ressortissants voulant aller chez eux. Pourtant à l’inverse, la réciprocité n’est pas appliquée à leurs ressortissants. Le gouvernement français accepte d’autres nationalités à se rendre chez lui et d’y rester aussi longtemps qu’elles voudront. En dehors de ce lot restreint de gens, c’est la chasse à la sorcière contre les autres.

Cette attitude donne le souvenir amer de la traite négrière. A l’époque, on palpait comme de bétails certains organes anatomiques de nos arrières grands pères pour les choisir, selon des critères bien définis à leur convenance. Malgré tout, de nos jours, si la France veut s’ingérer dans nos affaires intérieures, surtout politiques et économiques, elle met toujours en avant la relation historique qui la lierait au continent noir. Mais elle n’en tient pas compte lorsque ses policiers maltraitent ou chassent les Africains. Où sont les valeurs humaines, l’égalité et la justice dont la France fait brandir pour se vanter?

 

Issa Santara

 

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