« Pour le pays d’accueil, ce sont des maliens qui sont en situation irrégulière, donc qui n’avaient pas droit de résider dans le pays. Mais d’autres explications en provenance des mêmes maliens qui sont arrivés, certains sont en situation régulière. Mais nous sommes dans un pays ou on ne tient pas compte de ses propres principes et c’est dommage. Les mots me manquent pour qualifier ce comportement barbare. Certains étaient arrêtés depuis le mois de février, certains au mois de mars mais d’après les explications que nous avons reçu, ils ont quitté vers le 14 mars le territoire guinéen. Il y’a de cela deux semaines. Ils sont arrivés à Bamako dans la nuit du dimanche à lundi. Ils sont au nombre de 78 », c’est par ces mots d’amertumes que le conseiller technique du ministère des maliens de l’extérieur, chargé des questions migratoires, Boulaye Keïta nous a reçu à son département. A l’en croire, les autorités maliennes n’ont pas été informé de cette opération. Pour lui, la représentation du Mali en Guinée Equatoriale devrait être informée de l’opération. «Notre ministre est passé l’année dernière pour trouver les moyens d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Le président de ce pays a des très bonnes relations avec le président de la République du Mali, mais on ne comprend pas. La diplomatie malienne est à pied d’œuvre depuis hier pour exprimer notre mécontentement et demandé des explications parce que ce n’est pas du tout normal », a-t-il regretté. Avant d’ajouter qu’au-delà des mesures d’accueil et de réinsertion des expulsés, le gouvernement prévoit le lancement de la politique nationale d’immigration qui prendra en compte l’ensemble des paramètres lié à la migration des maliens. A l’en croire, c’est un projet de 5 ans estimé à 120 milliards de FCFA pour la protection des migrants maliens. « J’ai échangé avec une personnes expulsé, il dit qu’il a une petite entreprise et qu’il disposait de tous les papiers et aux moment où elles passaient (les autorités équato-guinéenne), il n’avait pas ses papier sur lui. Il les a même demandées de l’accompagner à la maison pour prendre des documents, elles n’ont pas acceptées et c’est dans ces conditions qu’il a été expulsé en laissant tous ces biens derrière lui. C’est un comportement barbare qui ne tient pas compte des conventions internationales qui nous lient. Même si le Mali n’a pas une convention directe avec la Guinée Equatoriale, il y’a un certain nombre d’espace de dialogue qui nous lie et il y’a des conventions à respecter. Mais on se rend compte qu’aucune de ses conventions n’a été respectée. Les autorités maliennes n’ont pas été respecté, et les gens sont arrivé dans des conditions difficiles que nous ne comprenons pas aujourd’hui », a martelé Keïta. En outre, il a fait savoir que 16 autres maliens ont été expulsés de l’Espagne le mardi dernier. Par ailleurs, il a appelé les compatriotes à la vigilance et à respecter les lois des pays d’accueil. Selon les témoignages des expulsés, « l’extradition forcée » dont ils ont été victimes s’est déroulée dans des très mauvaises conditions. « Ils nous ont enfermé à Bata le 14 mars sans téléphone ni argent. Il y’avait parmi nous des Burkinabé, Tchadien et autres. Et dans notre prison, il y’avait 8 personnes qui sont tombé malades à cause de la mauvaise qualité de l’eau. C’est après que le consul est venu nous donné quelques pains et de l’eau. Nous demandons à l’Etat d’aller chercher ceux qui sont toujours là-bas afin qu’ils puissent avoir la liberté », nous a confié Fousseyni Guindo, un expulsé malien. A l’en croire, trois bus, majoritairement rempli de maliens sont emprisonnés actuellement en Guinée Equatoriale. Un autre expulsé, Amadou Cissé, abonde également dans le même sens. Il nous a expliqué les conditions inhumaines dont ils ont fait l’objet en Guinée Equatoriale. « Il n’y’a pas de loi là-bas. Même si les papiers sont en règle on te dérange, on te frappe et on te soutire de l’argent. Souvent 10 000 FCFA voire même plus », a-t-il déploré.
Aguibou Sogodogo
Moussa Dagnoko
Wow, vraiment le journaliste j’aime votre français. Oubien c’est le français de M. Keita du ministère. Si c’est le cas, il doit prendre des cours du soir pour le mieux du ministère. Et toi aussi, lis bien ton article avant de le publier. Salam
Comments are closed.