Vingt-cinq Maliens en situation irrégulière en Libye ont regagné Bamako, dans la nuit de dimanche 31 août à lundi 1er septembre. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la politique “retour volontaire” du ministère des Maliens de l’extérieur.
Pour le rapatriement des Maliens se trouvant dans des situations irrégulières dans les pays de transit et d’accueil, le gouvernement du Mali a initié un programme d’urgence dénommé “Retour volontaire”.
Piloté par le ministère des Maliens de l’extérieur, ce programme est élaboré par une cellule de crise constituée de 7 départements ministériels et vise à protéger les Maliens partout où ils se trouvent. “La situation politique en Libye nous exige de faire revenir nos compatriotes de ce pays. Les compatriotes en question sont un peu plus limités en ressources financières. C’est pourquoi la cellule a décidé sur le pilotage du ministère des Maliens de l’extérieur de négocier la compagnie Sonef pour que tous ceux-là qui arrivent à Niamey très rapidement soit embarquer à bord les différents bus pour se rendu au Mali”, a fait remarquer le chef de cabinet du ministre des Maliens de l’extérieur, Baba Moulaye Haïdara.
Au total, 25 migrants étaient à bord du bus. Ce chiffre, selon le chef de cabinet, est inférieur au nombre de Maliens qui vivent à Tripoli.
“Les chiffres officiels indiquent plus de 5000 Maliens dans la capitale libyenne alors que les conditions de vie ne sont pas acceptables dans ce pays. L’opération va continuer autant que nécessaire. C’est la première vague qui arrive par cette voie, mais beaucoup d’autres Maliens sont arrivés par leurs propres moyens en avion comme en route”, a admis M. Haïdara.
Pour le chef de la délégation, Abdoulaye Kéita, c’est le bout du tunnel. “Ce que nous avons vécu en Libye était ignoble. J’appelle tous nos compatriotes en Libye qui ne se sentent pas dans de bonnes conditions de sécurité d’essayer de voir avec leur responsable sur place pour s’organiser et faire le chemin”, a dit Abdoulaye Kéita.
Il a invité les autorités maliennes à appuyer les Maliens qui viennent de regagner Bamako. “Le départ volontaire des Maliens est lié d’un côté aux politiques du gouvernement qui ne donnent aucune ouverture à la jeunesse”, a-t-il déploré.
Bréhima Sogoba
