Suite au récent rapport qui a révélé un nombre inquiétant de migrants originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre victimes de traite au Mali, particulièrement des femmes nigérianes qui sont sexuellement exploitées dans les zones aurifères,le Gouvernement Malien a organisé à Bamako une formation de quatre jours, du 25 au 28 février 2019, afin de former 27 futurs formateurs. Le financement de cet atelier a été réalisé par le Département du Développement international du Royaume-Uni (DFID), qui aurait permis de former des agents d’application de la loi (police des frontières, brigade des mœurs et Gendarmerie Nationale) opérant dans les gares, aéroports et postes frontalières et procédant à l’enregistrement des migrants.« Cette formation a permis de renforcer nos connaissances du cadre légal en matière de lutte contre la traite des personnes, et d’accélérer l’identification des victimes de traite, afin de leur apporter une protection et l’assistance nécessaire visant à restaurer leur dignité humaine, » a déclaré Tidiane Mallé, Chef de la Police judiciaire de Diboli. Il ajoute : « Nous avons également pu apprendre à détecter les auteurs de ces crimes, et sommes désormais plus à même de les poursuivre ».
Quant à David Coomber, Chef de mission de l’OIM au Mali par intérim, il a déclaré :« A travers ce projet, l’une des priorités de l’OIM est de fournir une assistance appropriée aux migrants en transit et particulièrement ceux en situation de vulnérabilité qui ont pris la route de la Méditerranée centrale ». Selon les chiffres collectés par les points de suivi des flux de population du 30 juin 2016 au 31 décembre 2018, 160. 669 migrants (dont 109. 206 sortants) ont été observés.
La Rédaction