Ceux qui persistent (encore) dans le doute, doivent définitivement se le tenir pour dit : Notre pays n’a signé, avec l’Union Européenne, aucun accord portant réadmission de «sans-papiers» maliens vivant en Europe. Les voix les plus autorisées l’ont dit et répété, urbi et orbi.
Au mois de décembre dernier, le ministre des affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, Bert Koenders, a effectué une visite au Mali où il a rencontré les plus hautes autorités du pays. Objectif ? Obtenir de Bamako la signature d’un accord de réadmission des migrants maliens en situation d’illégalité dans les pays de l’Union Européenne. Le rapatriement de ces compatriotes qui ont regagné (au prix de leur vie) les côtes européennes, a été d’abord porté par la France sous Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, après quelques années de silence, la question est remise à l’ordre du jour, portée, cette fois ci par l’Union Européenne. Laquelle fait usage de toute sorte de moyens de pression pour amener les Etats africains à signer un accord qui formalise la réadmission de migrants accusés ça et là d’être à la base de certaines difficultés auxquelles sont confrontées les pays d’accueil. Sachant la sensibilité de cette question et la position de la plupart des Etats africains qui ne sont pas favorables à une telle mesure, l’UE, décidée et déterminée, est allée un peu plus loin menaçant même de rompre l’aide au développement avec tous les pays de départ qui rechignent à signer cet accord.
Le chantage !
Et, naturellement, notre pays, le Mali, constitue aujourd’hui l’un des pays où cette pression (de l’UE) se fait plus forte. A cause, de toute évidence de sa situation de vulnérabilité, la même que les mouvements armés du nord n’ont pas hésité à exploiter, pour tenter de faire aboutir leur revendication indépendantiste lors de la signature de l’accord de paix. Tout se passe comme si, à l’image de ces groupes armés, l’UE entend à son tour profiter de la fragilité du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta pour lui imposer la signature d’un accord de réadmission, dans des termes qui n’ont jamais été posés à un pouvoir malien en place. A l’intervalle de deux mois, ce sont deux délégations de l’UE qui ont été reçues à Koulouba, pour venir discuter de la même problématique : Le retour (expulsion ?) des migrants maliens «sans-papiers». Faut-il souligner que notre pays est pratiquement le seul Etat de l’espace où les autorités ont été soumises à une telle pression de la part de l’Union Européenne. Là où d’autres pays n’ont même pas voulu se prêter à ce jeu. C’est pourtant ce qui nous vaut toute cette crise à laquelle est, aujourd’hui, confronté le gouvernement mis en difficulté avec la diaspora. A cause de ce mensonge grossier et grotesque dont s’est rendue coupable une institution, l’Union Européenne, pourtant connue (jusque là) pour son grand attachement au respect des règles organisant les relations inter-états. Alors que, coté gouvernement malien l’on croyait avoir signé un procès verbal d’une rencontre d’échanges qui n’a pris aucune décision définitive, la partie Européenne créa la surprise, en allant présenter le même document comme étant ce qu’il n’est pas en fait. Ce qui créa naturellement une polémique qui, ces derniers temps, a beaucoup enflé entre l’Etat et les Maliens de la diaspora. Le plus condamnable, c’est que, malgré son propre démenti l’UE observe sans réaction les opérations policières contre les migrants maliens lesquels sont quotidiennement traqués, interpellés puis reconduits de force à Bamako, dans les conditions qui frisent l’indignité. Si cela se passe de cette manière c’est parce que nous sommes ce pays qui traverse cette crise qui a touché notre Etat jusque dans ses fondements. Pour certains, accord ou pas, ce n’est pas ce qui est important. Il y a un contexte qui est favorable, il faut en profiter ; dès lors, menaces, pressions, chantage, tout y passe. Objectif ? Profiter de notre état de vulnérabilité (que dis-je), de la faiblesse du pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pour extorquer au Mali un accord qui, croit-on, n’a jamais été autant à portée de mains. Les fameux «laissez-passer» unilatéralement établis en Europe et servant de base d’expulsion des Maliens en situation irrégulière, en sont le témoignage parfait. Dans cette, affaire, ce qui est paradoxale, c’est quand ces mêmes pays européens tentent d’aller au delà de l’expulsion des maliens, pour chercher à transformer notre pays en un déversoir d’immigrés ramasser ça et là. C’est, en effet, de cela qu’il s’agit avec les récentes expulsions d’individus qui, pour tout document ne portaient que le fameux «laisser passer», établi dans les conditions qu’on sait, c’est-à-dire, sans associer les autorités consulaires et diplomatiques maliennes ; une autre tentative d’exploitation de notre situation de vulnérabilité. Il faut, à ce niveau, saluer (surtout) le sens de responsabilités dont ont fait montre les plus hautes autorités maliennes qui, avec courage, en tout avec beaucoup de fermeté, ont mis en garde contre cette procédure d’expulsions qui constitue une atteinte inacceptable à la souveraineté de notre pays et à la dignité de notre nation.
Moussa Koné
Personne n’est dupe ,l’accord a bien été signé. Ça c’est l’habitude de nos faux dirigeants. Que des menteurs, aucune dignité. Toujours prêts à écraser le pauvre.
La preuve ces mêmes dirigeants corrumpus continuent à détruire de milliers de petits jobs.Aucun respect pour les pauvres.
Ils n’ont besoin du pauvre que pour se faire élire.
Vivement 2018!!!
Personne ne nous dira ce qu’il faut faire.
Si la démocratie est le pouvoir du peuple
Par le peuple et pour le peuple.
COUMAN BANA !!!!!!!!!!
On continuera à fatiguer IBK mais ll ne tombera pas car il est de bonne fois et il a le soutien d’ALLAH, on se fatigue d’ailleurs on a intérêt de le soutenir car le pouvoir lui a été conféré par le tout puissant , soyons patient en attendant qu’il appelle un autre pour lui transférer.
oui c’est vrai, il n’y a que les idiots qui ne comprennent pas cela…
Les maliens de la diaspora que les blancs appellent par mépris “immigrés” sont nos frères, ce sont nos soeurs, ils ont tout notre soutien, nous devons les accompagner. Pour cela, nous devons éviter de tomber dans le piège du petit blanc qui nous demande aujourd’hui des papiers pour aller chez eux alors qu’ils n’ont pas pris quand leurs ancêtres venaient piller nos ressources.
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