Rapatriés de la Libye : L’Amarlim dénonce l’attitude partisane de l’état

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L’Association des Maliens Rapatriés de la Libye et du Maghreb (AMARLIM), est montée au créneau le dimanche dernier, à la faveur d’une Assemblée Générale, tenue au siège de la Radio Kahira, pour  dénoncer la discrimination de l’Etat malien dans la prise en charge et le soutien des maliens venus de la Libye. Pour ce faire, l’AMARLIM appelle le gouvernement à ne pas se soucier seulement de ceux qui ont des armes. Mais aussi, de se préoccuper de leurs bords qui contribuaient au développement de notre pays.

La crise libyenne coûtera chère à notre pays. Déjà, des voix s’élèvent pour signaler que l’Etat se préoccupe de la couche blanche (les touaregs) d’origine malienne qui ont combattu au côté de Kadhafi et qui sont actuellement installés à Kidal. En clair, les populations au sein de la couche noire haussent le ton pour dénoncer une discrimination à son égard.
   
L’objectif  de cette rencontre était d’informer et de solliciter le soutien du gouvernement tout en décriant sa position face à leur situation. En effet, selon le président de l’AMARLIM, Thomas Seydou Doumbia, depuis leur arrivée dans le pays, les migrants de retour sont désœuvrés et  souffrent du chômage, de la pauvreté et du manque de logement.

Conscient de cette situation précaire qu’ils vivent, ces migrants ont mis en place ladite association. C’est pourquoi, selon les explications du président de l’AMARLIM, les rapatriés de la Libye et du Maghreb demandent l’appui du gouvernement en vue d’amenuiser les souffrances.      
Les objectifs de l’association visent,  entre autres, de contribuer à la réinsertion sociale et économique afin de lutter contre le chômage et la pauvreté ; de défendre les droits et les intérêts des migrants de retour au Mali ; de développer  la solidarité entre les membres pour améliorer leurs conditions de vie ; initier ensemble des activités génératrices de revenues ; œuvrer pour l’éducation des enfants des migrants de retour dans le pays.

Pas d’inégalité de soutien entre ceux qui sont armés et ceux qui ne le sont pas
L’AMARLIM est très en colère contre l’attitude du gouvernement malien qu’il trouve discriminatoire.                
Selon le président Thomas Seydou Doumbia, le gouvernement ne s’est jamais préoccupé de leur état depuis leur arrivée au Mali. Toute chose qui est contraire au cas des militaires libyens d’origine malienne qui se sont installés à Kidal avec des armes en main. « Il a fallu que des militaires libyens d’origine malienne se plantent à Kidal afin  que l’Etat du Mali envoi six membres de son gouvernement avec des cartons de dattes et une enveloppe contenant 50 millions F Cfa… pourtant, nous sommes venus avant ces touaregs… on a rien reçu de la part du gouvernement… alors que nous sommes plus nombreux que ces derniers », déplore le président de l’association des maliens rapatriés de la Libye et du Maghreb. Avant de souligner que les migrants de retour faisaient des contributions pour le développement de notre pays. « Par an, nous avons au moins, un apport de 400 millions de F Cfa à la BDM… notre ambition était d’œuvrer pour le développement économique et social du Mali », a-t-il précisé.  Par ailleurs, l’AMARLIM soutient qu’elle n’a aucune intention de provoquer des tensions, mais seulement qu’il faut une égalité de soutien entre les maliens de la peau noire et les touaregs de retour de la Libye et du Maghreb. En revanche, l’association souhaite avoir une insertion au niveau de l’Office du Niger. Surtout que les migrants ont acquis des expériences sur le plan agricole en Libye. En plus, l’association désire une formation en montage et en gestion de projet.   
Oumar Diakité

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