Rapatriement des maliens en détresse dans leurs pays d’accueil : Plus d’un demi-milliard injecté en 2018

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Ce lundi 4 février 2019, dans les locaux du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, s’est tenue une conférence de presse animée par le ministre Yaya Sangaré. Objectif : faire le bilan des activités de l’année précédente et réaffirmer la volonté et l’engagement de l’Etat sur la situation de la diaspora malienne.

 

Devant les hommes de médias, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, a tout d’abord affirmé qu’au titre de l’année 2018, l’Etat malien a injecté près de 600 000 000 FCFA dans l’assistance aux rapatriements des Maliens en situation de détresse. Selon le ministre, les procédures sont en cours pour le rapatriement des Maliens en détresse, notamment le cas de 342 volontaires dans la localité du bassin du lac Tchad. Et pour ce faire, le conférencier a indiqué que l’exécution de toutes ces initiatives nécessitent un véritable travail diplomatique entre les autorités nationales, ses représentations dans les missions diplomatiques et consulaires des pays concernés.
Avançant dans le même registre, le ministre a martelé que la sécurité et la protection des Maliens de la diaspora occupe une place primordiale dans l’agenda des plus hautes autorités du gouvernement, en particulier celui du chef de l’Etat. Qui a d’ailleurs inauguré, le 15 mars 2018, la cité d’accueil des Maliens de l’extérieur, qui constitue non seulement un véritable symbole d’humilité, mais aussi un sursaut d’espoir pour de nombreux Maliens qui regagnent la patrie après des situations de détresse vécues à  l’étranger. Offrant des soins primaires de santé, d’hébergement, et de nourriture pour 72 h aux expatriés volontaires, ledit centre demeure l’émanation d’une prise en charge symbolique a poursuivi, Yaya Sangaré.

Compte tenu des risques et enjeux liés à l’immigration clandestine, le Ministre Yaya Sangaré a précisé que le gouvernement travaille avec les chancelleries étrangères installées dans notre pays pour faciliter l’accès de nos compatriotes aux documents de voyage. Toujours selon conférencier, le gouvernement s’emploie à sécuriser nos propres documents de voyage et à diligenter leur délivrance (Biométrie, carte NINA) entre autres. Yaya Sangaré a par ailleurs soulevé que son département a travaillé avec les autorités marocaines pour élaborer une convention sur la migration circulaire c’est-à-dire migration de travail. Cette convention selon lui permettra aux jeunes maliens d’aller au Maroc pour occuper des emplois saisonniers en milieu rural et également bénéficier de formation dans domaines spécifiques tels que l’agriculture, et d’autres métiers. En effet, pour la mise en œuvre de ladite convention, un projet de migration circulaire entre le Mali et le Maroc dispose déjà du financement de l’Union européenne. Sa signature aura lieu à Bamako en marge d’un Forum sur la migration les 21, 22, et 23 février 2019, a poursuivi le ministre Yaya Sangaré.

Aussi, le ministre affirmera que des missions de recherche seront envisagées pour une préalable opportunité d’emplois à l’international, à savoir au Canada, au Japon et au Maroc ; le tout pour la valorisation des capacités des diasporas au processus de développement national bien que leur apport soit déjà considérable dans l’économie du pays.

Cependant, le ministre a évoqué que l’apport de la diaspora malienne se présente sous deux principales formes à savoir: l’apport financier et l’apport technique ou intellectuel. Pour lui, en termes d’apport financier, les chiffres officiels de la Banque mondiale font état de 530 milliards de F CFA et transférés par la diaspora en 2017. Raison pour laquelle le gouvernement du Mali a initié une stratégie pour relever la participation de notre diaspora à l’investissement productif. Alors, dans le but de renforcer le partenariat stratégique et la coopération sur la question de migration (coopération dans le domaine de la migration), le Mali a soumis à l’Union africaine l’initiative de créations du Centre africain de recherche et d’étude sur les migrations (Carem) à Bamako, a-t-il signalé.

Parlant de l’Intégration africaine, le ministre dira tout simplement que l’objectif global de la Politique nationale en matière d’intégration africaine (Pniam) est de contribuer à la création d’un ensemble sous-régional homogène et cohérent en vue de la réalisation de l’Unité africaine. À l’en croire, c’est une vision pour une Afrique sans frontière, formant un seul bloc économique et social respectant les normes et besoins essentiels des uns et des autres.

Sans aucune forme de transition, le conférencier a souligné qu’au cours de 2018, des actions de communication et de sensibilisation ont été engagées sur la libre circulation des personnes et des biens au niveau des zones frontalières, précisément à Zégoua dans le cadre des festivités de la commémoration de la Journée internationale des migrants, édition 2018. À cet égard, il a conclu que ces actions vont se poursuivre au niveau des frontières avec la Guinée Conakry, le Sénégal et le Burkina Faso durant cette année.

Adama TRAORE

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