Le processus de rapatriement des Maliens de Libye entamé le 28 février par le Gouvernement du Mali avec l’appui de ses partenaires en l’occurrence, Organisation Internationale pour la Migration (OIM), le Haut Commissariat pour les Réfugers (HCR) la Croix Rouge Internationale, la France, l’Espagne, l’Italie et la Belgique a permis de tirer de nombreux compatriotes de l’étau des forces Pro-kadhafi et des insurgés déterminés à sonner le glas du régime du Guide de la Révolution Libyenne, Mohammar Kadhafi. Le nombre des Maliens rapatriés, à ce jour, s’élève à 10 009 dont 845 personnes ont regagné le Mali par voie terrestre et les autres par voie aérienne.
Dans fausse modestie, le gouvernement du Mali, à travers le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, consent des efforts remarquables depuis le 28 février (soit plus d’un mois) dans le cadre du rapatriement des Maliens de Libye. A ce jour, le nombre des Maliens rapatriés, au total, s’élève à 10 009 personnes dont 845 personnes ont regagné le Mali par voie terrestre et les autres par voie aérienne.
Pour ceux qui sont arrivés par voie terrestre, les 845 personnes, elles sont, en majorité, entrées par le septentrion du Mali à bord des camions.
La première vague, 10 personnes, en provenance de l’Algérie, a été accueillie à Tamanrasset le 7 mars 2011. Trois jours plus tard, toujours en provenance du même pays, 12 camions avec 287 personnes se sont annoncés à Tinzaouatène. Après une semaine, plus précisément le 18 mars, une quarantaine de personnes arrive au Mali. L’itinéraire est claire, la Libye via Niamey. Par camions, des arrivées ont été également signalées à l’Est du Mali. Ainsi, a-t-il été enregistré, le 19 mars 2011, six personnes à Kidira en provenance de la Libye via la Gambie. Le 23 mars, Tinzaouatène a été le point d’entrée au Mali de 35 personnes.
Par la même porte, le 27 mars 2011, les autorités administratives ont annoncé l’arrivée de 126 personnes. Pour boucler la vague des arrivées par voie terrestre, il convient de souligner que 19 personnes sont passées par la Guinée pour fouler le sol malien le 3 avril dernier.
S’agissant des rapatriés maliens qui sont arrivés au pays par voie aérienne, ils ont embarqué essentiellement à Djerba (Tunisie) ou au Caire (Egypte). Ils sont accueillis à l’Aéroport de Bamako Sénou par le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine en collaboration avec la Protection Civile, souvent à des heures impossibles. Rappelons que les avions ont amené à Bamako, du début de l’opération, le 28 février, à ce jour, 9164 personnes en 71 rotations.
Ramener tout le monde chez lui
Sans risque de se tromper, on peut affirmer que ce processus de rapatriement est une opération complète. En ce sens que les rapatriés bénéficient de toute l’assistance du Gouvernement et de ses partenaires depuis leurs lieux de résidence jusqu’à leurs villages d’origine en passant par Bamako. Pour preuve, après leur arrivée à Bamako Sénou à bord des vols humanitaires n’ayant engendré aucun frais de voyage pour eux, ils sont, à bord des bus affrétés par l’Etat, acheminés au Parc d’exposition de Bamako, la Protection Civile dans un passé récent, où ils reçoivent le mot de bienvenue du Gouvernement et une somme forfaire de 5000 FCFA, chacun. Cela pour permettre à ceux qui habitent à Bamako de prendre un taxi pour rentrer à la maison.
Par la suite, ils récupèrent leurs bagages et se font enregistrer. Pour ceux qui sont de l’intérieur du pays, la Protection Civile a en charge de les recenser, les répartir entre des cars qui les amenent dans leurs régions d’origine et l’Etat règle la facture.
Des partenaires au chevet de l’Etat
L’opération de rapatriement des Maliens en détresse en Libye se déroule dans une parfaite synergie d’actions. Le premier partenaire qui n’a pas lésiné sur les moyens pour porter secours au Gouvernement est bien l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). A cette structure, s’ajoutent la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, l’Egypte, le Maroc et le Haut Commissariat aux Réfugers (HCR).
Pour terminer, il convient de souligner que le processus de rapatriement des Maliens en Libye continuera tant que des Maliens dans ce pays exprimeront le désir de revenir au bercail.
Takady SIDIBE