La première phase du projet de développement local contre l’immigration clandestine et l’exode rural de Bancoumana portera sur l’aménagement de 2 hectares, l’implantation de 4 forages, l’achat d’un véhicule Sotrama et des semences pour un coût total de 47.281.044 millions de Fcfa.
Le président de l’association Abareka Nandree, Mohamed Kanouté, a procédé dimanche 20 janvier au lancement du projet de développement local contre l’immigration clandestine et l’exode rural de Bancoumana. La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de village de Bancoumana, Boubacar Camara, du maire de la commune rurale de Bancoumana, Bakary Camara, et du président de l’association Dambé Ani Sobara, Issa Camara.
Si l’immigration est une pratique ancestrale dans notre société, en l’occurrence dans certaines communautés ethniques, elle constitue de nos jours une préoccupation majeure pour les pays du Sud. Le départ massif de ceux qui constituent les bras valides joue sur la productivité et augmente la pauvreté.
C’est pour toutes ces raisons que l’association Abareka Nandree, en partenariat avec d’autres organisations italiennes, notamment la Fondation Valdesi, Projetto Dogon, Seson Rose, Verdi Acque, s’est engagée à sensibiliser la population de Bancoumana, surtout les jeunes qui sont des candidats potentiels à l’immigration clandestine.
Cette campagne de sensibilisation sera soutenue par la mise en place d’activités génératrices de revenus à travers l’aménagement d’un terrain de 10 hectares qui servira de site de maraîchage pour les jeunes et les femmes de Bancoumana. La première phase de ce projet portera sur l’aménagement de 2 hectares, l’implantation de 4 forages, l’achat d’un véhicule Sotrama et des semences pour un coût total de 47.281.044 millions de Fcfa.
Pour la réussite de cette première phase, il est prévu à l’endroit de ces jeunes des séances de formations théoriques et pratiques sur les techniques culturales et la commercialisation des produits maraîchers ainsi que des séances de projection et causerie-débat par les animateurs de l’association malienne des immigrés.
La mise en œuvre du projet a pour but de promouvoir l’auto-emploi des jeunes, d’augmenter les revenus des jeunes de Bancoumana, de contribuer à réduire l’ampleur de l’immigration clandestine et l’exode rural des jeunes.
Ce projet sera mis en œuvre avec la collaboration de l’association Dambé Ani Sobara de Bancoumana. Il envisage une 2ème phase qui portera sur l’aménagement de 8 hectares pour faire de Bancoumana, sur le moyen terme, un modèle d’expérience réussi où le projet de développement local viable remplace l’immigration clandestine des jeunes. D’autres activités comme la pisciculture, l’aviculture, l’embouche et la production laitière seront développées prochainement.
Le président de l’association Abareka Nandree, Mohamed Kanouté, a invité les premiers bénéficiaires à travailler avec sérieux pour produire les résultats escomptés. Il leur a aussi demandé de travailler pour eux-mêmes, car le financement des 8 autres hectares dépendra des résultats qu’ils produiront. Mohamed Kanouté a remercié les autres organisations qui ont cru en son association Abareka Nandree et qui se sont engagées avec elle pour la concrétisation de ce projet.
Dans son intervention, le président de l’association Dambé Ani Sobara, Issa Camara, a salué ce partenariat entre l’association Abareka Nandree et la sienne qui œuvrent toutes les deux pour la création d’emploi, la lutte contre la pauvreté, l’immigration clandestine. Il a rappelé que les 10 hectares ont été prélevés par des familles de Bancoumana sur leur patrimoine ancestral commun et gracieusement mis à la disposition du projet.
M. Issa Camara a enfin exhorté les bénéficiaires et tous les membres de son association ainsi que toutes les personnes de bonne volonté à s’investir avec responsabilité dans les activités du projet, afin que la réussite soit au bout de l’effort.
Le chef de village de Bancoumana Boubacar Camara et le maire de la commune rurale de Bancoumana Bakary Camara ont tous salué l’initiative.
Diango COULIBALY