Présidentielle au Mali: les couacs administratifs fâchent les Maliens de France

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Quelques 80000 Maliens en France sont inscrits sur le fichier électoral. Ici, lors d'une manifestation pour la libération du nord du Mali, à Montreuil, en janvier 2013. AFP
Quelques 80000 Maliens en France sont inscrits sur le fichier électoral. Ici, lors d’une manifestation pour la libération du nord du Mali, à Montreuil, en janvier 2013.
AFP

À moins de dix jours de la présidentielle au Mali, sur les quelque 80 000 Maliens de France inscrits sur le fichier électoral, seuls 30 000 environ pourront potentiellement voter. Car même s’ils sont présents sur les listes, la plupart n’obtiendront pas la précieuse carte d’électeur NINA. En cause, les erreurs liées au dernier recensement effectué en 2010 par les autorités maliennes en France.

 

 

« Ce n’est pas juste, ça fait quatre jours que je n’ai pas travaillé, j’ai laissé mon boulot pour chercher ma carte et je n’ai pas réussi à l’avoir. Vraiment je ne suis pas content ! » Comme Sekiné Diallo, ils étaient nombreux ce jeudi 18 juillet à crier leur colère devant le consulat du Mali à Bagnolet, en banlieue parisienne.

 

 

À l’intérieur du bâtiment, l’ambiance n’est pas meilleure, même si le conseiller consulaire chargé des questions électorales tente de relativiser. « Au début, on a rencontré quelques difficultés, mais c’était des difficultés mineures dues au fait qu’il y a une grande affluence parce que le consulat du Mali en France abrite tous les électeurs potentiels du département de la Seine-Saint-Denis, qui concentre à lui seul près de 7 000 électeurs. Maintenant on peut dire qu’il y a une grande fluidité au niveau de la remise des cartes d’électeurs », rassure Youssouf Sidi Mohamed Touré.

 

 

Un avis que tous ne partagent pas au consulat. « Il n’y a pas de coordination, on ne se parle pas. Les dirigeants ? On n’a pas accès à leur bureau, on ne peut pas leur parler. On ne peut pas même leur demander des documents, du matériel, rapporte une employée. Au début, on était quatre groupes de trois, mais hier, il y a eu un gros souci : les quatre chefs d’équipe sont partis et nous ont laissés comme ça. Donc il y a deux jeunes de moins de 18 ans qui se sont retrouvés chef d’équipe. C’est n’importe quoi. »

 

 

Pour Lassana Niakate, président de l’association des Maliens de Montreuil, le constat est sans appel : « Malheureusement, tout le monde ne sera pas électeur. Bien qu’ils aient fait le recensement Ravec [recensement administratif à vocation d’état civil, ndlr] en 2010. Ça va créer un certain nombre de mécontentements. Moi-même, je suis à la recherche de ma carte NINA et je ne sais même pas si je serai électeur. »

 

 

Si le consul n’a pas souhaité s’exprimer, plusieurs associations ont elles déjà prévu de se rassembler samedi 20 juillet pour exiger le droit de vote pour tous les Maliens.

 

Par RFI

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1 commentaire

  1. ‘ …Il n’y a pas de coordination, on ne se parle pas. Les dirigeants ? On n’a pas accès à leur bureau, on ne peut pas leur parler. On ne peut pas même leur demander des documents, du matériel, rapporte une employée…/// …
    Si c’est quelqu’un de la maison qui le dit, c’est que, c’est vrai…
    Pour les jeunes de moins de 18 ans devenus Chefs d’équipe… J’espère qu’ils ne sont pas hors la loi, en faisant travailler des mineurs…?
    Au fait, à propos du recensement… Est-ce que les Maliens qui ont aussi la Nationalité Française sont concernés par le recensement-Ravec…?
    Pour les réclamations, j’ai l’impression que c’est trop tard pour ce coup-ci. On verra pour les prochaines élections…

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