Le Ministre des Droits de l’Homme, Maître Kadidia Sangaré Coulibaly, a présidé les travaux d’ouverture, le 26 février 2018, à l’Hôtel Massaley de Bamako, les travaux de l’atelier d’échanges sur les enjeux des politiques migratoires dans les pays africains «informer et mobiliser les parlementaires en faveur du respect des droits migrants». A ses côtés le troisième vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, Seydou Diawara, le coordinateur du réseau Loujna Tounkaranke, Thierno Amadou Birama, le président de l’Association Malienne des Expulsés (AME), Ousmane Diarra. Ont pris part audit atelier organisé par le collectif Loujna Tounkarankè et l’Association Malienne des Expulsés (AME), les parlementaires venus de la République Islamique de la Mauritanie, du Sénégal, de la République algérienne démocratique et populaire, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Royaume du Maroc, du Mali, et de la France.
Il s’agit lors de cette rencontre, dit Ousmane Diarra, d’approfondir le dialogue entre les parlementaires et les organisations de la société civile. Car, dit-il, compte tenu de l’évolution inquiétantes du contexte actuel de violation des droits des migrants, il est nécessaire d’approfondir les connaissances des différents acteurs sur les instruments juridiques de protection des droits des personnes migrantes, de renforcer le dialogue et de valoriser la contribution positive de la migration au développement de tous les pays. Il apparait donc capital, souligne Ousmane Diarra, que les parlementaires soient mieux imprégnés du cadre juridique de protection des droits des migrants et des normes internationaux, qu’ils disposent d’informations et de connaissances précises sur les enjeux et défis des migrations afin de pouvoir influencer les contenus des différents processus de consultation et de formulation des politiques nationales dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
La présente idée de l’Ame est de réunir une fois de plus, dit Seydou Diawara, les différents acteurs pour discuter en profondeur de la problématique de la migration notamment les droits des migrants. En outre, dit-il, dans l’exercice de leur fonction de contrôle de l’action gouvernementale, les députés doivent particulièrement veiller à ce que les décisions et les politiques migratoires apportent des réponses efficaces aux nombreuses tragédies humaines liées à la migration.
« Soyez rassuré du soutien indéfectible de l’assemblée nationale du Mali à votre démarche qui vient renforcé l’élan des élus que nous sommes dans la protection de nos compatriotes ayant choisi de vivre à l’étranger. Et j’ose espérer que cette rencontre sera une autre occasion de poursuivre le dialogue entamé entre les parlementaires et les associations membres du réseau Loujna Tounkaranke»
La diaspora malienne, dit Mme la ministre, joue un rôle important au Mali. En 2016, on a estimé la transaction financière émanant de la diaspora malienne à 483, 3 milliards de FCFA. «D’où l’adoption de la politique nationale de migration (Ponam) par le gouvernement. Trouver une solution à la migration irrégulière qui cause des morts dans l’océan, dit-elle, est notre responsabilité commune: gouvernement, parlementaires, société civile et citoyens. Car aucun pays africain ni dirigeant ne peut être indifférent des morts juvéniles qui persistent dans la méditerranée.
Hadama B. Fofana
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