Politique nationale de migration : Mieux connaître les phénomènes migratoires

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Le lundi 10 octobre dernier, le ministre des Maliens de l’exctérieur et de l’intégration africaine a présidé l’atelier de validation de la politique nationale de migration au Centre international des conférences de Bamako. Durant toute  la journée, le département des Maliens de l’extérieur et ses partenaires ont procédé à l’examen et à la validation de l’avant projet du document de politique nationale de migration.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre Badara Aliou Macalou a tout d’abord loué l’implication des Maliens de l’extérieur à l’essor du développement de notre pays.

A sa suite, l’honneur venu à Ousmane Sy de présenter «l’avant projet du document de politique nationale de migration». Selon lui, l’adoption de ce document constitue  un processus capital pour notre pays. Il a commencé son exposé en ouvrant une fenêtre sur le contexte de la migration au Mali. Il a soutenu que la migration tient d’une culture de mobilité profondément ancrée dans les pratiques socioculturelles des populations maliennes, bien que les motivations aient beaucoup évolué.

Il a ensuite souligné que le Mali est un pays de départ, mais depuis quelques années, il est devenu aussi un pays de transit intense vers l’Europe de l’Ouest à travers l’Afrique du nord avec de nombreux retours forcés.

Depuis la transition démocratique de 1991, et l’avènement de la 3ème  République, a affirmé le conférencier, les autorités nationales ont manifesté une forte volonté politique de gestion du phénomène migratoire. Cette volonté selon lui, a été concrétisée par de nombreuses actions mais qui sont restées isolées les unes des autres. De nombreuses structures gouvernementales ont été crées, mais leurs mandats respectifs demandent à être précisés, harmonisés et complétés.

Il s’est alors beaucoup appesanti sur les défis. C’est ainsi qu’il dira que depuis deux décennies, le pays a connu une croissance économique, mais le bénéfice de cette croissance n’a pas été équitablement partagé et n’a donc pas eu un grand effet sur l’état général de la pauvreté des populations. Cette pauvreté selon lui, incite les populations et les bras valides au déplacement pour chercher ailleurs. Il a ensuite énuméré d’autres facteurs en commençant par : la croissance démographique, la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles.

La présentation du projet de document cadre de la politique nationale de migration a été suivi par les discussions et les débats et amendements au projet. Au menu des débats, les principaux thèmes du document ont été examinés, à savoir : mieux connaître les phénomènes migratoires, sécuriser les migrants, mieux organiser les migrants et leurs représentations et enfin, faciliter l’insertion de la diaspora.

 

Pierre Fo’o Medjo

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