Dans le cadre de la journée internationale des migrants célébrée du 16 au 18 décembre, l’Association des Refoulés d’Afrique Central au Mali (ARACEM) a organisé une conférence de presse sur le thème « exode rural et migration, quels enjeux social, religieux et politique ». C’était le mercredi 16 décembre à son siège sis à Niamakoro. Cette conférence était animée par Pierre Yossa, responsable de la communication, de la planification et de la statistique de l’ARACEM.
Pour célébrer la journée internationale des migrants, l’ARACEM a initié une série d’activités. Parmi celles-ci, une conférence de presse sur le thème : « exode rural et migration, quels enjeux social, religieux et politique ». Selon le conférencier, Pierre Yossa, le choix de ce thème qui n’est pas fortuit cadre parfaitement avec les réalités de la migration à travers le monde. Sur le plan religieux, dit-il, nous assistons de plus en plus aux difficultés de cohabitation religieuses dans beaucoup de pays.
Le responsable de la communication, de la planification et de la statistique de l’ARACEM a déploré plusieurs cas de disparation de migrants dans les océans cette année. Selon lui, « 2015 a été l’année la plus meurtrière pour les migrants ».
Sur le plan politique, a-t-il affirmé, les dirigeants africains manquent de vision et de volonté politique pour mieux protéger leur peuple. Parlant de la rencontre des chefs d’Etats africains et européens sur la migration à la Valette, Pierre a déploré le manque de préparation avant le sommet. Pour lui, « ils sont partis pour signer seulement la convention et non pour trouver des solutions pour leur peuple ». « Ce que l’Europe propose à nos chefs d’Etat après leur engagement est minime par rapport à l’apport des migrants dans leurs pays », a-t-il affirmé.
Pierre Yossa est convaincu que la migration bien que décriée par les grandes puissances a des avantages et des conséquences néfastes.
Drissa Togola