L’humanité assiste pratiquement impuissante à un carnage dans l’océan méditerranée. Il ne se passe plus de semaine que des navires affrétés par des criminels de grand acabit, n’échouent avec leur cargaison humaine sur les côtes sud de l’Europe, faisant des centaines de morts et de disparus. Malgré que cela constitue un drame humain sans nom, la mobilisation semble s’affaiblir quand à la résolution de ce problème. Le réseau d’activistes Afrique Europe Inter act Mali, lors d’une conférence de presse organisée le 21 février 2015, au siège de l’Association malienne des expulsés, a dénoncé les politiques d’immigration européennes à travers l’agence Frontex. Il s’est aussi élevé contre le silence des Etats africains au sud du sahara, dont les ressortissants meurent par centaine à cause des politiques de l’Europe. « Face aux nombreux morts enregistrés ces derniers mois dans les océans aux portes sud de l’Europe, la coordination du Réseau Afrique Europe Inter-Act (AEI-Mali) dénonce vivement les politiques de restrictions sur les libertés de circuler », a indiqué Ousmane Diarra, Président de l’AME et coordinateur de AEI-Mali. Selon lui, le blocage par le Frontex des couloirs réguliers de migration à partir de l’Afrique vers l’Europe, pousse les migrants sur des voies de contournement, où ils ont recours à des passeurs qui ne sont rien d’autre que des trafiquants qui exploitent la misère humaine. « Les incohérences des politiques d’immigration et d’asile de l’Union Européenne sont mises à profit par les passeurs qui n’hésitent pas à mettre en périls la vie des migrants pour l’argent », a-t-il dénoncé. Selon le Réseau AEI-Mali, le contrôle des flux migratoires instauré par l’Union Européenne à travers le Frontex occasionnent aujourd’hui tous les drames en mer et les morts cycliques des migrants transitant par le Maghreb et la Méditerranée à la recherche d’asile et de possibilités nouvelles de survie.
Assane Koné
