Momo de Paris : “J’ai passé des nuits sous les hangars des foyers de Paris”

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Le samedi dernier, à l’hôtel Radisson, Mohamed Lamine Sangaré alias Momo de Paris était le dixième invité de l’émission Leader de demain de Renouveau TV. Evoquant son parcours, qui n’a pas été sans difficultés, il avouera avoir passé des nuits sous les hangars des foyers parisiens.

Le natif de Lafiabougou précisera tout d’abord qu’il a été Momo de Bamako avant d’être Momo de Paris. Le numéro Undo affirmera avoir passé une bonne partie de son enfance à Bamako, plus précisément dans le quartier populaire de Lafiabougou.

Après le diplôme d’études fondamentales (DEF), le jeune Sangaré est orienté au Centre de formation professionnelle (CFP) de Bamako, d’où il sort nanti d’un diplôme d’aide-comptable en 1998.

Comptabilité rimant parfois quête de l’argent, Mohamed Lamine fera aussitôt ses valises pour rejoindre son frère aîné, homme d’affaires en Côte d’ivoire. Quelques mois plus tard, mesurant l’ambition de son jeune frère, son aîné va lui dégoter un visa français de court séjour.

Le jeune Momo monte en France en 1998, avec l’intention, non pas pour rester mais juste pour une visite touristique. Chanceux, il l’est certainement, car à peine débarqué, il parvient à s’insérer dans une grande industrie de lingerie en tant que manutentionnaire avant d’être propulsé chef de dépôt.

Cette ascension du jeune intrus est mal perçue par ses collègues, et Momo se voit renvoyer par son employé conséquence des manœuvres et délations orchestrées par certains de ses collègues.

Le jeune Mohamed se retrouve alors sans travail : les nuits sous les hangars des foyers de Paris et même le régime pain sec passent par là. La contrainte étant le moteur de la créativité, comme dirait l’autre, Momo quitte la banlieue parisienne pour Paris (ville de ses rêves).

C’est dans la capitale française que les choses commencent à marcher de nouveau pour Momo. Son nouveau statut l’amène d’abord à vivre en colocation avec une connaissance malienne avant de prendre un appartement à son propre compte. Dans son appartement, il offre son hospitalité à de nombreux jeunes Maliens pendant les week-end.

Parmi ces jeunes, un certain Seydou Kéita, alors sociétaire l’équipe de foot de Lorient. C’est grâce à cette amitié avec l’international malien Seydoublé que Momo de Paris intègre le monde des footballeurs.

Inspiré, il passe fournisseur d’habits à de nombreuses stars de football africain comme Seydou Kéita du Mali, John Utaka du Nigeria, Daniel Cousin du Gabon, Kader Kéita de la Côte d’Ivoire. La liste n’est pas exhaustive.

Son nouveau business s’élargit au monde des artistes notamment Faly Ipupa, Maître Gim’s, Black M et biens d’autres. Certains n’hésitent pas à surnommer l’enfant de Lafiabougou “L’habilleur des stars”.

La prospérité de ses affaires le conduit à ouvrir en 2014 une boite de vente des voitures de prestige. Grâce à son carnet d’adresses bien garni, il parvient à attirer la presque totalité des stars africaines dans notre pays.

Comme pour démontrer qu’à force de courage et de persévérance, on parvient à soulever des montagnes.

O. B. S.

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1 commentaire

  1. Courage Momo. Il ne faut pas que le succès te monte à la tête pour cesser d’être sérieux. Maintiens le cap et prends beaucoup plus de courage pour pousser encore plus de montagnes.

    Dieu te bénisse et la Providence veille sur toi petit.

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