Mobilité et Migration au Mali : L’Association «Sahel-Vert» sensibilise

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L’Association « Sahel Vert », en collaboration avec l’Association des Jeunes Géographes du Mali, a organisé le 8 février 2014 à la Faculté d’Histoire et Géographie, une conférence débat sur le thème : « les dispositifs pratiques de mobilité pour le développement local ». La conférence était animée par Jacky Leroy, de l’Association « Sahel Vert » et le Dr Niapégué Pierre Cissé, démographes à Isfra-Bko. On notait la présence de Mahamadou Lamine Camara, de l’Association des Jeunes Géographes du Mali.

 

 

Selon le conférencier, Jacky Leroy, la migration constitue une ressource pour le développement des pays en développement en général et pour le Mali en particulier. Les ressources des migrants sont: le capital économique: les envois des fonds accumulés durant le processus migratoire; le  capital humain représenté par les compétences pédagogiques, techniques et entrepreneuriales acquises par les migrants dans leurs pays d’origine et améliorées à l’étrange. De même, le capital social, les réseaux, les associations et la confiance développée durant le processus migratoire qui augmentent l’accès des migrants à une information pertinente, aux facilités et aux ressources sont des atouts. De même le capital culturel des idées, des attitudes, des valeurs font que la migration n’est pas perçue uniquement comme une façon d’améliorer les situations économiques individuelles des migrants.

 

 

 

Pour le conférencier, le développement de l’hyper-mobilité n’est pas lié à un changement ou une évolution dans la nature humaine, mais uniquement la conséquence du progrès technologique et de la mécanisation du transport. « La loi de mobilité maximale combinée à l’accroissement démographique et à la mécanisation des déplacements entraine une explosion du kilométrage parcouru annuellement par l’ensemble de la population et participe à l’émergence de problèmes environnementaux», a-t-il souligné.

 

 

Pour sa part, le Dr Niapégué Pierre Cissé, démographe à Isfra-Bko, dira que le Mali connaît une forte émigration internationale et d’importants déplacements internes. Les  motivations sont surtout économiques, car ce sont des migrations de travail, pour l’amélioration des conditions de vie des familles, voire du village ou de la commune.

 

 

A l’en croire qu’aujourd’hui l’utilisation des transferts des fonds dans les villages d’émigration est de plus en plus orientée vers la santé et l’éducation et l’immobilier.

 

 

Impact des transferts sur le développement dans les cercles de Kita et de Banamba

Le Dr Niapégué Pierre Cissé  estime que les envois d’argent en provenance du monde industrialisé (Espagne, France) sont nettement supérieurs à ceux en provenance d’autres régions d’Afrique, notamment le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Congo et la RD Congo.  L’utilisation des transferts des fonds dans les villages d’émigration est orientée vers  l’entretien des familles restées sur place : l’alimentation, la santé, ’éducation et l’immobilier. « A ce titre les transferts financiers servent à améliorer les conditions de vie des populations des zones de départ », a-t-il conclu.

L C

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