Migrations et changement climatique constituent l’un des grands défis du XXI e siècle. Consciente que l’avenir de l’humanité dépendra des décisions qui seront prises pour anticiper et gérer cette question, Mme Diawara n’a pas mâché ses mots. Elle indiquera que cette rencontre qui se tient à la veille du sommet mondial de Paris sur le climat, est un moment d’interpellation et de réflexion de la communauté internationale sur une préoccupation fondamentale pour tous les pays. Car le phénomène sera plus grave en Afrique et en Asie à l’horizon 2030 si rien n’est fait.
Pour elle, ce thème interpelle l’ensemble de la Communauté internationale sur sa responsabilité collective en ce qui concerne l’avenir de la terre et de ces habitants qui sont chaque jour confrontés aux fléaux liés aux migrations et aux conséquences du changement climatique.
Dans son argumentaire, Mme Diawara soulignera que les changements climatiques sont à l’origine de nombreux problèmes. Ces conséquences vident les zones rurales de bras valides, favorisent la création de bidonvilles, contribuent ainsi à l’aggravation de la pauvreté. L’insécurité réelle ou le sentiment d’insécurité qu’elles provoquent, constituent un frein à l’épanouissement de l’être humain, un frein à l’investissement et à la promotion de l’emploi. Elles rendent difficile la planification et la mise en œuvre des politiques et programmes de développement.
«Voilà pourquoi cette question doit désormais être abordée en termes de décisions à prendre aujourd’hui pour gérer et maîtriser tous les problèmes liés au changement climatique. Il nous faut sans complaisance faire des choix, des choix conséquents, légitimes et souverains qui vont définitivement nous installer dans la durabilité», précisera-t-elle.
Parlant de la contribution des femmes au vivre-ensemble, Mme Diawara déclarera qu’il est prouvé que chaque fois que les femmes accèdent à l’autonomie et à une éducation qui garantit leur participation active au processus de développement, les résultats ont dépassé les prévisions. Les pays gagneraient donc à réduire les écarts entre les sexes, plaidera-t-elle.
S’agissant du Mali, elle dira que les responsabilités, le rôle et la place que la société malienne accorde à la femme admettent que « sans la femme, il n’y a pas de famille». Elle est surveillante et gestionnaire du ménage, gardienne de la tradition, éducatrice des enfants, conseillère du mari et comptable de la réussite des enfants.
Oumar KONATE