Migration régulière de 10 000 travailleurs maliens en Arabie Saoudite : Le projet est suspendu

0

Ils étaient déjà plus de 600 personnes à s’être porté candidates pour l’offre saoudienne d’un premier contingent de 350 travailleurs maliens, dans le cadre de la migrationANPEA régulière vers ce pays du golfe. Mais ils devront encore attendre puisque l’Agence pour la promotion de l’emploi vient de suspendre le projet.

La mesure de suspension a été prise après que le ministère des Affaires Etrangères, à travers le consulat du Mali à Djedda, ait émis un avis défavorable pour cette migration. Pour donner cette information, le Directeur général adjoint de l’ANPE, assisté de certains de ses collaborateurs, était face à la presse, le jeudi 31 mars 2016 à la Maison de la presse de Bamako.

Pour rappel, le projet, signé le jeudi 10 mars 2016, avait été conclu entre l’ANPE et la société Saoudia Manpower Solution Company (SMASCO), au Centre de perfectionnement de l’agence. Le protocole de convention portait sur l’envoi de 10 000 travailleurs maliens en Arabie Saoudite. C’était en présence du ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, entouré de plusieurs cadres de son département.

Sur la base de cet accord, les autorités maliennes et saoudiennes feront très prochainement, à titre expérimental, la mise en route d’un premier contingent de 200 aide-ménagères, 100 chauffeurs et 50 infirmiers et infirmières, pour une offre totale de 10 000 travailleurs.

Aboutissement d’un long processus de négociation, la signature de ce protocole permettra aussi de mettre fin au drame de centaines de milliers de jeunes, qui risquent leurs vies dans la traversée du désert et de la Méditerranée, à la recherche d’un hypothétique Eldorado.

Sur la base de ce même protocole, le premier contingent, avant son départ, devrait recevoir une formation sur les droits et les devoirs des travailleurs, sur l’environnement socioculturel des lieux d’exécution du contrat et sur les comportements qu’ils convient d’adopter.

Bref, devrait être associé à ces mesures un dispositif d’accompagnement conjoint, qui devra permettre de minimiser au maximum les éventuels risques.

Yaya Samaké

Commentaires via Facebook :