Le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine (MMEIA) a abrité, du 9 au 10 décembre dernier, un atelier de renforcement à l’endroit des acteurs de la migration professionnelle de notre pays. C’était en présence du secrétaire général dudit département, Tangara Néma Guindo, des partenaires techniques et financiers du MMEIA, tels que l’Action de coopération sud-sud, la GIZ et l’Union Européenne et plusieurs représentants des structures des Maliens de la diaspora.
Dans des orientations claires sorties de l’atelier, il a été décidé de concevoir et mettre en œuvre un programme de migration légale professionnelle dans le but de faciliter la mise en place d’un système d’information sur les offres d’emploi à l’international. Le secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine s’est réjoui de la tenue de cet atelier, qui, selon elle, rassemble l’ensemble des acteurs de la migration professionnelle.
Pour elle, les migrations internationales, dans le contexte actuel, constituent des enjeux importants pour les pays d’origine, de transit et de destination. Ainsi, les questions migratoires sont propulsées au-devant pour expliquer que les migrations mobilisent à la fois, les Etats, les Organisations internationales, les Organisations de la Société civile et les Collectivités territoriales. Avant d’indiquer que leur engagement commun doit s’inscrire dans une vision plus large, qui prendra en compte l’ensemble des paramètres de la question migratoire, dans une approche intégrée.
Les migrations, assure-t-elle, constituent une opportunité réelle pour le monde, car les migrants sont des vecteurs de la mondialisation pour la construction d’une culture universelle. Pour ce faire, « nous devrons déployer des efforts pour l’ouverture des canaux officiels de la migration légale ».
A cet effet, elle soutiendra que l’organisation de la migration légale constitue l’Axe 2 de la PONAM, intitulé « organiser et faciliter la migration légale », donnant des orientations claires pour l’organisation de la migration légale.
Parmi ces orientations, il y a la mise en place d’un dispositif de veille et de recherches sur les opportunités de migration de travail à l’international, le renforcement du dispositif de prospection en matière de migration légale professionnelle, la création d’un dispositif de recherches de meilleures opportunités de migration. Sans oublier l’organisation des missions de prospection à l’international, la conception et la mise en œuvre d’un programme de migration légale professionnelle.
A l’en croire, lors de l’atelier de révision du Plan d’Action de la Politique Nationale de la Migration (PONAM), tenu à Ségou à l’initiative du 19 au 23 octobre 2020, il a été fortement recommandé dans le nouveau plan d’action actualisé de 2020-2024, de « renforcer les liens de collaboration et la coordination entre les parties prenantes dans tous les domaines de la migration, notamment la migration de main d’œuvre ». Pour ce faire, elle a remercié ses partenaires que sont l’Action de coopération sud-sud, la GIZ et l’Union Européenne.
Parlant des conclusions et recommandations issues de l’atelier, en matière de migration, un outil de collecte sur la migration professionnelle est disponible et permettra aux acteurs en charge de la migration circulaire de disposer des données sur les migrants au Mali et sur les Maliens à l’étranger. Cela a été possible grâce à l’Action de Coopération Sud-Sud Il. Il a été aussi recommandé par l’atelier qu’un sous-groupe sur la migration professionnelle soit créé dans le cadre de la gouvernance migratoire pilotée par le ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine.
Lamine BAGAYOGO