Migration irrégulière : Les risques et les dangers

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Cette journée de sensibilisation sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière, financée par l’Unesco, s’est déroulée le mardi 14 juin 2022 dans la salle de conférence de la mairie de la Commune II du district de Bamako.

L’objectif de la conférence est de contribuer à la lutte contre la migration irrégulière. L’objectif spécifique est d’identifier et d’enrôler les migrants de retour volontaires ou involontaires ; d’identifier et évaluer les besoins ou les préoccupations, réels, et réalisables en matière de formation et de réinsertion socio-économique des migrants de retour ; appuyer au moins 12 projets de formation et de réinsertion des migrants de retour ; identifier quelques cas de réussite des projets d’insertion des migrants de retour à travers l’octroi des kits ; identifier quelques cas de réussite des projets d’insertion des migrants de retour ; informer et sensibiliser les populations (jeunes filles et garçons, les femmes) sur les risques et dangers de la migration irrégulière, les possibilités de formation et de réinsertion .

Le phénomène migratoire connaît actuellement des évolutions très inquiétantes dues à la migration irrégulière, l’insécurité croissante, l’application stricte des politiques migratoires, le chômage qui ont multiplié des drames devenus quasi quotidiens le long des traversées des déserts des pays de transit et surtout des océans.

Face à cette situation se traduisant par des reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions estimées de 2002 à 2014 a 91 033 migrants Maliens (DGME ; mars 2014) dont 83 609 reconductions d’Afrique, 5 990 d’Europe, 1 370 d’Asie et 64 d’Amérique. Ces reconduites coûtent très chers à l’Etat et à ses partenaires en termes de transport d’accueil, d’hébergement, d’assistance psycho-sociale et ou sanitaire et de réinsertion. Elles suffisent pour justifier non seulement le renforcement des actions d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration, mais aussi et surtout pour attester de la pertinence des actions d’information et de sensibilisation sur les risques de migration, mais aussi pour attester de la pertinence des actions d’insertion et de réinsertion pour davantage fixer les jeunes. Depuis 2009, l’Etat malien organise chaque année, avec l’appui de ses partenaires l’Union européennes et l’OIM, des campagnes nationales de communication sur les risques étrangers liés à la migration irrégulière.

Ceci s’est soldé par une insuffisance du niveau de dialogue et de concertation entre les acteurs du domaine, les collectivités territoriales et les populations : d’où la nécessité de concevoir une nouvelle stratégie de communication, information et de sensibilisation orientée à la fois sur les zones (communes et villages) de départ, des familles des migrants à l’intérieur comme à l’extérieur, à laquelle faut-il ajouter la nécessité de favoriser une meilleure réinsertion des migrants de retour dans leur pays d’origine ;

C’est dans ce contexte qu’intervient ce projet, fruit d’un partenariat entre l’Unesco au Mali  et le Centre d’information et de gestion des migrations (Cigem). Il est cofinancé par l’Ambassade de l’Italie au Mali, mis en œuvre par Cigem et vise à accompagner les migrants de retour dans leur insertion et réintégration socio-économique.

D’après le Directeur général de la délégation  des Maliens de l’Extérieur « la délégation générale  des Maliens de l’Extérieur a été créée en 1991 après les événements des coups d’état, les chefs d’Etat se sont réunis pour parler sur l’avancement et l’union du Mali, et cette union ne peut se faire sans le peuple et est devenu source de rappel a nos frères maliens émigré à l’extérieur du pays de venir contribuer au développement du pays ; l’objectif de la délégation est la Protection-Sécurisation-Promotion et de créer un lien d’entente avec les pays étrangers et aussi assistance au retour ou encore réintégration socio-économique. »

Mamadou Bouya Simpara, chef du quartier de Quinzambougou, explique : « nous avons un projet d’usine de traitement de déchets pour un coût de 25 milliards de F CFA et nous avons des partenaires prêts à nous aider. Ces derniers donnent la garantie de nous aider avec un terrain évalué à 400 millions de F CFA. Seule l’ouverture des usines peut contribuer au développement du pays et de lutter contre la migration irrégulière».

Le présent projet est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la traduction opérationnelle de l’axe 3 : « Favoriser la réinsertion des migrants de retour».

Aussi le projet ambitionne la formation et la réinsertion des migrants de retour, le renforcement des dispositifs déjà existants afin de fixer durablement les migrants retournés au pays, de favoriser leur intégration socio-économique et d’encourager le retour volontaire.

 

Marcel Rached

(stagiaire)

 

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