Mme TANGARA Néma GUINDO, SG du Ministère des Maliens établis à l’Extérieur et l’Intégration Africaine a clôturé les activités du projet d’information et de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO, ce lundi 29 novembre 2021 dans un hôtel de la place à Bamako.
Face à ces enjeux importants dans le secteur de la migration et de l’intégration africaine, les plus hautes autorités de notre pays à travers le Ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, ont fait adopter respectivement la politique nationale de migration et son plan d’actions en 2014 et la politique nationale en matière d’intégration africaine en 2018. D’autres outils techniques tels que la création de services rattachés pour mieux répondre aux enjeux migratoires ont été également conçus.
Le Projet d’information et de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO est à la croisée des chemins de deux politiques susmentionnées. Lancées en octobre 2018, les activités du projet à travers une démarche participative ont impliqué l’ensemble des parties prenantes dans les trois zones d’intervention c’est-à-dire à Kayes, Sikasso et le District de Bamako. Le projet arrive à terme ce mardi 30 novembre 2021.
Les migrations constituent l’une des caractéristiques majeures de nos populations et s’inscrivent dans la stratégie de lutte contre la pauvreté et le développement de certaines localités. Par la même occasion, je voudrai signaler que les migrations constituent un vecteur essentiel de l’intégration des peuples qui est au cœur de la formation des sociétés humaines.
Le Mali, est un pays au cœur des enjeux migratoire dans la mesure où il est à la fois, un pays de départ, de transit et de plus en plus de destination compte tenu de l’hospitalité légendaire de nos populations. Si les migrations constituent une opportunité de développement à travers d’importants transferts de fonds de la diaspora, l’expertise des intellectuels de la diaspora et le rôle des migrants dans le cadre du développement local notamment dans les zones de départ, force est de reconnaitre que les conséquences dramatiques liées à la pratique de la migration irrégulière, le racisme, la xénophobie dans certains pays d’accueil et de transit ont fait de la migration une véritable préoccupation des États, des Organisations internationales et des Organisations de la société civile.
Concernant l’intégration africaine via la mobilité des personnes et des biens, le Mali, dès son accession à l’indépendance en 1960, a exprimé sa volonté de réaliser l’unité africaine, même au prix de l’abandon partiel ou total de sa souveraineté nationale.
Le leadership malien avéré dans la réalisation de cet idéal s’est traduit au fil du temps par le rôle de premier plan qui est reconnu à notre pays dans les initiatives de création des organisations régionales et sous régionales comme la Fédération du Mali, l’Organisation de l’Unité Africaine, l’Union Africaine (UA), l’Union Mali-Ghana-Guinée, l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), et j’en passe.
La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire a été un axe majeur de cette politique d’intégration des peuples. Si l’on peut relever des avancées significatives dans le domaine de l’intégration sous régionale, cependant 46 ans après la création de la CEDEAO, il y a des difficultés majeures constatées dans la pratique de la mobilité des citoyens de l’espace communautaire.
Dans son discours Mme la SG saisira la même occasion pour saluer les partenaires du projet qui sont l’Union européenne et le Royaume d’Espagne pour leur appui et engagement. Et rappeler que le projet a été financé par l’Union Européenne à travers le fonds fiduciaire.
« C’est l’occasion pour moi de saluer tout ce beau monde qui nous a accompagné avec détermination. Je voudrai saluer les structures techniques de l’État, les élus locaux, les organisations de la Société civile composées de plusieurs acteurs notamment les associations de migrants, les ONG sur la thématique migration, la presse, les Organisations de la jeunesse à différents niveaux, sans oublier les organisations féminines avec la CAFO en tête, les artistes et les comédiens. Certes ce projet arrive à terme mais je vous rassure de l’engagement de l’Etat à travers notre département. Je porte à votre connaissance que d’autres initiatives similaires sont en cours de formulation et des discussions très avancées avec nos partenaires. Ces initiatives permettront de renforcer toutes les activités que nous avons engagées ensemble ces trois dernières années. Je voudrai exprimer toute la disponibilité de l’Etat et de ses partenaires pour une bonne gestion des migrations. » Conclut Mme la SG TANGARA Néma GUINDO.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net