Dans le cadre de la sensibilisation des jeunes candidats à la migration irrégulière, le projet Migrant a organisé, le samedi 10 novembre 2018 au mémorial Modibo Keita, une conférence-débat. L’objectif de la conférence était de sensibiliser les jeunes candidats sur les dangers de la migration irrégulière et de les informer les opportunités qu’ils peuvent saisir au pays. Ladite conférence a été animée par Dr Bréma Ely Dicko, coordinateur du projet Migrant. Ont pris part à cette importante rencontre Mme Touré Dédéou Bouya, représentant du maire de la commune IV, Agaichatou, membre du projet Migrant, Oumar Sidibé, président de l’Initiative Migration et Développement (IMIGRAD) ainsi que plusieurs autres personnalités. Le projet Migrant est une campagne qui vise à apporter les informations sûres aux jeunes qui souhaitent ou se préparent à migrer de façon irrégulière. L’objectif du projet Migrant est d’aider les jeunes à comprendre les risques qui les entendent dans les pays de transit et de destination tout en les informant sur les alternatives légales à la migration irrégulière et les opportunités locales dont qui peuvent bénéficier au Mali. Dans son exposé préliminaire, le conférencier a expliqué à l’assistance qu’il y a quatre types de migration, à savoir : les migrations d’Asile, Réfugié, Economique et irrégulière. Il a poursuivi en ajoutant que la migration irrégulière est aujourd’hui la plus fréquente et la plus dangereuse par les quatre types de migrations citées. Le coordinateur du «Projet Migrant», Dr Bréma Ely Dicko, a expliqué que les facteurs qui poussent les gens à migrer vers l’Occident sont d’ordre économique, culturel, socio-démographique, politique, climatique ou sanitaire. Selon lui, la migration recèle des bénéfices pour les pays d’origine. Par exemple, l’apport de la diaspora malienne au pays est estimé à des centaines de milliards FCFA par an. Le conférencier a également mis l’accent sur les conséquences négatives de la migration irrégulière. A ce propos, il a parlé de départ massif des jeunes de nos zones rurales et surtout de l’abandon de l’école par des enfants qui aspirent à partir. Dr Bréma Ely Dicko a aussi révélé que la migration clandestine est un voyage extrêmement dangereux. Par exemple, la traversée par la mer est des plus périlleuses pour les migrants. Les passeurs n’utilisent que des embarcations de fortune qui chavirent en faisant des victimes considérables. Pour Dr Dicko, les candidats à la migration, une fois qu’ils ont traversé le désert et la mer, doivent s’attendre parfois à une certaine hostilité de la part des populations des pays d’accueil qui n’apprécient pas la présence des étrangers. Les migrants subissent également des tortures dans des pays de transit. «Les images de tortures et de vente aux enchères de migrants par des passeurs libyens ont fait le tour du monde et ont choqué plus d’un ressortissant africain», a-t-il rappelé. Le conférencier pense qu’il y a désormais des alternatives à la migration irrégulière. A ce propos, il a signalé qu’il y a plusieurs bourses disponibles pour les étudiants africains. «Il suffit de consulter les sites : https //www.topuniversities.com/student-info/scholarship-advice/international-scholarships-african-students pour recueillir toutes les informations utiles », a-t-il précisé. Enfin, le coordinateur du «Projet Migrant» a lancé un message à l’endroit des futurs candidats à la migration : «partir est un droit, mais lorsque les gens doivent partir, ils doivent s’assurer de remplir les formalités du pays d’accueil. Au préalable, ils peuvent s’informer sur les opportunités d’emploi local. Ils peuvent tenter d’autres destinations qui ne sont pas forcément européennes».