Migration et développement : Pourquoi l’Europe ne sera plus jamais en paix

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La migration, l’émigration et l’immigration sont des mots d’une même famille. Chacun de ces mots traduit ce vaste mouvement de va et vient des populations  d’une zone à une autre à la recherche d’un mieux être. A la fois un fait historique et un phénomène social, la migration ou l’immigration, ou encore l’émigration, a pris divers formes depuis la nuit des temps. D’abord à l’intérieur d’une même région, d’un même pays, d’un pays à un autre, ensuite entre les continents. C’est ainsi qu’on parle d’exode rural, de déportation, d’expatriation, etc.

L’esclavage, la colonisation font partie du phénomène de la migration. Ainsi, combien de bras valides africains ont été déportés en occident ? Les noirs d’Amérique et d’Europe ne sont-ils pas des fruits de la migration ?. Le métissage aussi ?.

De la déportation des noirs

L’histoire du continent africain nous enseigne que Samory Touré, Cheicknè Hamaoula Haidara, le père de Bouillé, le vénéré Chérif de Nioro, ont tous été déportés par les colons français. Ils ne sont jamais revenus en Afrique. En plus de trois (3) siècles d’esclavage et plus de 2OO ans de colonisation, l’Afrique a été pillée et sucée jusqu’à la moelle. Le monde est tellement injuste et inégale que l’occident, de façon générale et particulièrement l’Europe seule emmagasine les 2/3 de la richesse mondiale. Puisque que c’est le continent le plus riche, et qu’elle ne veut pas partager ce qu’elle a acquis illégalement au fil des siècles, il est donc normale qu’elle soit « envahie » au grand dam ceux qui pensent que  «l’Europe seule ne peut supporter toutes les misères du monde, et l’Allemagne toutes les misères de l’Europe ».

A une époque encore récente, chaque pays de l’occident s’était engagé à verser aux pays les plus pauvres 0,07% de son budget à l’aide publique au développement. Plus de 20 ans après cette promesse, où en sommes-nous dans l’application de cette mesure ? Qui permettrait à de nombreux pays africains d’entamer l’amorce de leur développement. La jeunesse africaine qui fuit le continent est toujours à la recherche d’un mieux être.

L’Europe, victime de sa cupidité comme solution

L’Europe se débat dans la recherche de solutions pour freiner la migration mais  sans succès. Plus elle réduit sa politique de visa, plus la crise s’amplifie.

L’appel du 1er responsable de l’église catholique, le pape François invitant les paroisses d’Europe à accueillir une famille de migrants sera-t-il suivi ?

Bruxelles appelle à l’application de quota de répartition des migrants entre les 28 pays membres de l’union européenne. La Hongrie répond qu’elle ne peut accueillir que des chrétiens. Une discrimination basée sur la  religion. Selon certaines statistiques, 86% des réfugiés sont originaires des pays pauvres ou en voie de développement. Ce qui veut dire que plus de la moitié des migrants sont des réfugiés économiques.

En Europe, l’on assiste à la montée des sentiments xénophobes. Les réfugiés sont victimes de la terreur de l’Europe. Vouloir changer coûte que coûte les régimes qui ne lui sont pas favorables dans d’autres pays, est une erreur monumentale. L’Europe gagnerait à être neutre, à ne pas s’impliquer dans des affaires internes d’un pays indépendant.

L’humanitaire comme solution, ne résous pas le problème, hors la politique de quota n’est qu’humanitaire. Autre dispositif, européen le Frontex (surveillance policière des côtes européennes), a montré ses limites.

Daba Balla KEITA

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1 commentaire

  1. Tous ces émigrés sont animés d’une seule volonté vers un seul objectif : entrer en
    Europe ou mourir . Ils ont quitté leurs pays à cause du chômage , de la misère , de la
    pauvreté criante , des guerres interminables .Maintenant , c’est une question de survie .
    Aucune solution , quelle soit drastique ou de façade ne pourra contenir la vague des désabusés de la vie .
    Les puissances économiques doivent changer leur système monopoliste de l’économie du monde . La banque mondiale devra réorienter sa politique et l’adapter au réalités socioéconomiques et à la spécificité des régions . Il serait plus meilleur de moraliser le FMI
    dont les conditions entrelacent les pays contractants et qui ne laissent aucune marge pour le social .
    Les anciennes puissances coloniales doivent arrêter de détruire les pays pour les mettre
    dans des situations de besoin de reconstruction . Toute l’astuce réside là : détruire pour construire et se faire indispensable .

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