Elles s’inscrivent dans l’objectif 1 du Pacte mondial sur des migrations sûres, régulières et ordonnées
Sur financement de l’Union Européenne (UE) et du ministère des Affaires étrangères du Danemark, le Mali a bénéficié d’un appui financier pour mettre sur pied une migration légale dans l’intérêt des deux pays. C’est-à-dire, le pays de départ et celui d’accueil. Ce projet de migration régulière est mis en œuvre par le bureau résident de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Mali, en partenariat avec l’Université des sciences juridique et politique de Bamako (USJPB), à travers la Faculté de droit public (FDPu).
Après l’organisation d’une activité sur le même sujet, il y a quelques semaines, voilà de nouveau réunis les universitaires pour faire des productions sur l’état des lieux de la migration au Mali. C’était à la faveur d’un atelier national de trois jours dont les travaux ont démarré ce mardi 29 novembre 2022, à l’hôtel Onomo de Bamako.
De façon spécifique, il est attendu au cours de cet atelier : d’analyser les travaux scientifiques sur la migration au Mali ; de discuter et d’examiner l’état des connaissances scientifique sur des thématiques spécifiques ; de discuter des défis et des perspectives en matière de recherches sur les questions migratoires au Mali ; d’identifier les thématiques clés pour les besoins de recherches et dégager une feuille de route permettant la mise en place d’une stratégie de mobilisation et de coordination des acteurs en matière de production des données et des connaissances dans le domaine migratoire au Mali.
Pour Samba Yadde de l’OIM au Mali, ces productions scientifiques permettront de renforcer la disponibilité des données sur cette thématique, qu’est la migration. Chose qui servira aux politiques de prendre en compte cette question. Elles permettront, aussi, à l’OIM d’identifier des objectifs clés sur la question migratoire au Mali.
Quant au représentant du doyen de la FDPu, Pr Yamadou Camara, il a évoqué les différents panels animés durant ces trois jours de travaux. Il s’agit : Migration, changement climatique et contexte sociopolitique au Mali ; Droits des migrants, questions de genre, retour et participation des migrants au développement et gouvernance migratoire au Mali.
Et le Pr Camara d’ajouter qu’au cours de l’atelier, il s’agira de faire l’état des lieux, à travers un diagnostic sur les différentes productions scientifiques faites sur la migration au Mali. Ce dignostic devra servir à poser des jalons pour un avenir certain sur la question.
Pour le représentant du ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Salia Traoré, la question migratoire occupe une place de choix dans la politique gouvernementale. C’est pourquoi, en 2014, les autorités d’alors, ont adopté la politique nationale de migration. Le représentant du ministre estime que cet atelier est le bienvenu pour combler ce vide, compte tenu de l’absence de données scientifiques sur le sujet. Il permettra, également, de mobiliser les chercheurs afin d’avoir des données fiables en quantité et en qualité sur la migration au Mali.
A noter que l’animation des différents panels a été faite par des enseignants chercheurs connus pour avoir déjà fait pas mal de productions scientifiques dans le domaine.
Diakalia M Dembélé