Le jeudi dernier, à bord du 17e vol transportant des Maliens fuyant volontairement le calvaire libyen au titre de l’année 2018, il y avait 140 personnes dont 12 femmes et 6 enfants.
Organisé par le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine en collaboration avec l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM), les 140 Maliens fuyant le calvaire libyen s’ajoutent aux 9710 autres migrants arrivés au Mali depuis mai 2017.
Selon le délégué général des Maliens de l’extérieur, parmi ces migrants de retour de la Libye, certains étaient en détention. “Une dizaine était en détention. Nous leurs avons fait sortir de l’enfer”, a clamé Idrissa Sidibé. Avant de préciser qu’il s’agit des personnes qui se sont fait volontairement enregistrer à l’ambassade du Mali à Tripoli. “Nous ne contraignons personne à retourner. Une fois les candidats au retour enregistrés, l’ambassade prend attache avec l’OIM qui organise le rapatriement”, a souligné le délégué général.
Et certains migrants de confirmer les propos de Idrissa Sidibé. “J’ai décidé de retourner parce que je souffrais beaucoup en Libye au point qu’aujourd’hui, je ne veux même pas m’en souvenir. J’ai passé sept mois en prison. Les libyens sont des racistes. Ils n’aiment pas les Noirs”, a témoigné Ibrahim Diawara, originaire de Kayes.
Abondant dans le sens, Ibrahim Kéita, un autre ressortissant de la première région lui aussi est revenu sur sa mésaventure libyenne. “Ça n’a pas été facile pour moi. J’étais en prison. Nous nous sommes évadés. Dans cette évasion, ils ont tué près de 70 personnes parmi nous. Et je suis rentré bredouille après avoir passé deux années en Libye”.
Apres cette phase de retour, le ministère des Maliens de l’extérieur dit avoir pris des dispositions nécessaires pour l’insertion socio professionnelle de ces migrants.
Oumar B. Sidibé
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