Les travaux de deux ateliers de formation ont été ouverts, le 17 Octobre 2017, au Radisson Blu de Bamako, par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, en présence de Géza Strammer, représentant de l’Union Européenne, d’Ugo Tavares Augusto du Centre International de développement de la politique migratoire (Icmpd), de Claudia Nafaci.
Ils portent sur «l’insertion des Jeunes diplômés, des migrants de retour et des migrants étrangers sur le marché du travail malien» ; et «la Gestion des données du marché du travail et de la migration professionnelle». Organisés par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à travers l’Observatoire nationale de l’emploi et de la formation (ONEF), les dits ateliers sont financés par l’Union Européenne et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ils s’inscrivent, selon le Directeur général de l’Onef, Boubacar Diallo, dans le cadre d’une série d’activités initiées en 2015 avec l’assistance du projet à la libre circulation des personnes et à la migration en Afrique de l’Ouest. La concrétisation de ces différentes actions, dit-il, témoigne de la ferme détermination de l’ensemble des partenaires particulièrement l’Organisation internationale pour les migrations, l’Icmpd et l’Organisation internationale du travail.
Pour le ministre Maouloud Ben Kattra, le gouvernement malien est conscient que le chômage et l’augmentation des emplois faiblement productifs constituent, dans le monde entier, une menace d’importance majeure pour le développement social et une cause primordiale de pauvreté. Selon lui, le manque d’emplois productifs et satisfaisants pour leurs titulaires contribue également à la désintégration sociale, aux conflits et aux migrations.
Pour relever ce défi donc, dit-il, il est plus que jamais indispensable de mettre en place un bon système d’information sur le marché du travail et la migration, pour une meilleure production des données statistiques. C’est dire que, dit Maouloud Ben Kattra, l’importance des statistiques sur le marché du travail et la migration n’est plus à démontrer. «Elles sont la clé du succès des politiques et programmes de lutte contre le chômage et la pauvreté. Elles permettent de comprendre les tendances du marché du travail, surtout en ce qui concerne l’évolution de la population active, le taux de chômage, les compétences et qualifications recherchées par les entreprises et les besoins futurs en matière de formation», déclaré Maouloud Ben Kattra.
Et le ministre de conclure, «je demeure convaincu que les modules dévoilés ici permettront de renforcer certainement les capacités de traitement et d’analyse des données de l’ensemble des acteurs intervenants dans le système d’information sur le marché du travail et la migration». Acteurs du patronat malien, des travailleurs, partenaires, OIT, participent ces ateliers.
Entres autres modules débattus, migration de travail : définition de notions-clés, enjeux et données sur le Mali; intégration dans le marché de travail des jeunes diplômés, des migrants de retour, des migrants déplacés et des immigrés régionaux; service publics d’emploi et agence privées de recrutement: rôle et responsabilités dans l’insertion marché du travail des jeunes diplômés et des migrants de retour.
Ce programme, déclare le représentant de l’Ue, Géza Strammer, est évalué à 27 millions d’Euros pour optimiser le potentiel de développement de la migration, promouvoir une bonne gestion des fluxes migratoires. Car, dit-il, plus de 6 millions de citoyens migrent dans la zone Afrique de l’Ouest. «L’Ue est un partenaire et reste à vos côtés», a rassuré Géza Strammer.
Hadama B. Fofana