Le Réseau des Africains d’Allemagne (RAA) a officiellement lancé son projet Lost dreams (rêve perdu), à travers une projection de film sur l’immigration clandestine. C’était hier à la Maison de la presse.
La cérémonie de lancement officiel a eu lieu en présence du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne et de son collègue de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Il s’agissait à travers cette projection de film de lancer le projet Lost dreams (rêve perdu). Ce projet vise à sensibiliser les jeunes sur les dangers liées à l’immigration clandestine.
Le réseau regroupe plus de 500 associations des Africains vivant en Allemagne. Pour cette première phase du projet, 6 pays sont concernés à savoir, la Somalie, le Niger, le Cameroun, le Nigéria et le Congo Kinshacha et le Mali.
Selon la présidente du Réseau des africains de l’Allemagne, Dr Sylvie Nantcha, en 2016, le Mali faisait partie des premiers pays d’origine des migrants africains en Europe. « Je suis là pour démarrer le projet Lost dreams qui veut dire le rêve perdu, nous ne voulons plus de morts dans le désert ou en mer. Nous voulons sensibiliser la jeunesse malienne, par rapport aux risques quelles prends en se mettant en route pour traverser le désert ou la méditerranée », a-t-elle affirmé.
Ce projet est financé par le ministère des Affaires Etrangères de l’Allemagne, il prendra fin jusqu’en fin mai. En saluant cette initiative, les ministres ont promis leurs disponibilités à accompagner ce projet. « Oui ce rêve est perdu, parce que nous assistons à une désolation, d’une couche très importante de notre pays qui est la jeunesse. Nous devons intervenir à faire en sorte que les jeunes de notre pays puissent avoir un emploi. Notre département s’engage à accompagner cette campagne pour que les gens qui désires aller en Europe puisse le faire dans des conditions normales », a affirmé le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Maouloud Ben Kattra.
Selon Dr Sylvie Nantcha, la majorité des migrants se mette en route pour espérer faire quelques choses pour pouvoir subvenir à leur besoin. Quand ils arrivent en Europe, ils se rendent-compte que ce n’est pas facile de trouver du travail sans papier. « Il y a des gens qui ont fait 2 ans sans travailler. C’est dans cette optique que nous voulons sensibiliser la jeunesse malienne par rapport à cette réalité que les migrants trouvent souvent », a-t-elle révélé.
Zié Mamadou Koné