Libye : 159 volontaires maliens de retour

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Illustration. Un groupe de travailleurs migrants expulsés (Image d'archives) © AFP/HABIB KOUYATE

Ils sont 159 Maliens tous des volontaires dont 32 femmes à regagner le jeudi dernier le bercail après un séjour infernal en territoire libyen, pays ravagé par des guerres fratricides.

Jeudi dernier, sous la conduite du ministère des Maliens de l’extérieur, 159 Maliens volontaires ont été rapatriés de la Lybie. A leur descente d’avion, ils ont été accueillis par Moussa Aliou Koné, chef de cabinet du MME. Ils ont été ensuite conduits au centre d’accueil de la protection civile à Sogoniko pour des formalités.

Sur place, ils ont reçu chacun une dose de vaccin contre la fièvre jaune.  A la suite de ce processus, ils ont été gratifiés d’un dîner. La plupart confiait n’avoir pas mangé à leur faim depuis plusieurs jours.

Plusieurs d’entre eux étaient en prison où deux repas hebdomadaire étaient servis. Certains ont fait près de deux mois dans ces conditions inhumaines entre les mains des milices libyennes qui se partagent le pays.

Les rapatriés ont remercié l’accompagnement des autorités et dénoncer les conditions de vie des migrants en Libye. Aujourd’hui, s’est confié un jeune, en Libye on ne peut plus réclamer son salaire au risque de s’attirer la foudre de ses patrons. La crise a également affecté la monnaie libyenne actuellement à son bas niveau et on ne peut plus faire le transfert de ce pays à un autre. Les milices profitent de cette situation pour spolier les migrants de leurs biens.

Les départements des  Maliens de l’extérieur et de la Solidarité et l’Organisation internationale pour  les migrants (OIM), en synergie, ont permis de faciliter le retour des 159 personnes.

D’autres candidats au retour volontaire attendent impatiemment leur tour pour quitter définitivement la Libye, un ancien eldorado pour les Maliens.

Ousmane Daou

 

Ils ont dit

Korotoumou Koné, mère de deux enfants :

“Je vivais en Libye depuis huit ans. Mon mari est décédé six mois après la naissance de mon deuxième enfant. Je me battais  pour nourrir mes deux enfants, mais depuis l’éclatement de cette crise en Libye, on ne pouvait plus travailler comme au temps de Kadhafi. Durant ce temps, en Libye, on était la cible des milices qui sèment le trouble dans la ville. Je n’arrivais plus à nourrir mes enfants et j’ai décidé de m’inscrire auprès de l’ambassade pour retourner au bercail”.

A. K., âgé de 25 ans :

“Je suis très content aujourd’hui de regagner mon pays. C’est une fête pour moi. J’étais en prison où j’ai passé près de 20 jours. En prison, les milices vous réclament de payer 1 million de F CFA pour recouvrer la liberté. On nous battait tout le temps pour nous pousser à payer la rançon par le biais de nos parents. Certains de nos compatriotes qui  ont duré en Libye et qui sont en complicité avec les milices indiquent le mouvement des migrants sur le territoire, une sorte de mafia est aujourd’hui organisée en Libye pour rançonner les immigrés subsahariens. La Libye est aujourd’hui un enfer, où tout le monde est armé. En partance ou tout comme de retour au travail, on peut être la cible des milices. J’ai décidé de retourner dans mon pays avec le soutien des autorités que je salue beaucoup pour ce geste”.

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1 commentaire

  1. Rien ne vaut chez soi mais l’intégration humaine est séculaire et les Arabes africains ne le comprennent pas souvent avec leurs parents noirs.

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