Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki : “Nous avons accepté ce Pacte mondial par esprit de consensus “

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Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki était parmi les différentes personnalités qui ont pris part à la Conférence intergouvernementale de Marrakech.

Selon le président de la Commission de l’Union africaine, “la migration a fini par devenir illégale et que les changements climatiques n’ont fait qu’amplifier le phénomène. Cela pour faute de stratégie adaptée”.  Avant de déclarer que “le Pacte mondial sera une réponse adéquate et dotera les États Membres d’un sens de la responsabilité partagée et d’un cadre efficace pour la réalisation des 23 objectifs qu’il contient. Mais comment réussir à effacer de nos mémoires le spectacle d’embarcations surchargées qui naviguent à tombeau ouvert à travers mers et océans?”.

“Le Pacte est certes en deçà de nos attentes communes et des espoirs de la jeunesse africaine, mais nous l’avons accepté par esprit de consensus. La stratégie de l’Union africaine reste conforme au cadre de mobilité intra-africain. Les vertus du Pacte sont dans ses défauts.  L’Afrique est à cette Conférence internationale pour plaider en faveur de l’action collective, elle ne veut pas construire des murs et des barrières, mais des passerelles entre les éléments de notre humanité partagée” a-t-il conclu.

Mohamed Bazoum, ministre d’état et ministre de l’intérieur du Niger 

“Le Niger compte transposer dans sa législation les priorités d’actions du Pacte mondial”

Le président du Niger était représenté par son ministre d’État et ministre de l’intérieur, Mohamed Bazoum, à ce grand rendez-vous de haut niveau sur les questions migratoires.

Mohamed Bazoum
Mohamed Bazoum, ex-ministre des Affaires étrangères du Niger.

Aux dires du ministre Mohamed Bazoum devant la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies à Marrakech : “Le Pacte mondial représente une base solide pour améliorer la gouvernance et la compréhension internationale de la migration”. Avant de rappeler que “le Niger a déjà initié la mise en œuvre de l’objectif 2 du Pacte qui vise à lutter contre les facteurs négatifs poussant les personnes à quitter leur pays en instaurant l’initiative “3N” ou “les Nigériens nourrissent les Nigériens” afin de réduire l’insécurité alimentaire.  Une stratégie d’adaptation au changement climatique a aussi été développée pour prévenir les déplacements liés à la désertification et à la dégradation des sols”.

Selon le ministre d’Etat, “le Niger a aussi adopté en 2015 une loi relative à la lutte contre le trafic illicite des migrants qui a réduit de 90% les flux irréguliers transitant par la région d’Agadez en direction de la Libye.  Des postes de police mobile ont aussi été établis le long des 6 000 km de frontière du Niger pour contrôler les flux.  Par ailleurs, en l’espace d’un mois, en décembre 2017, le Gouvernement du Niger a facilité le retour de plus de 3 000 de ses ressortissants depuis la Libye et en 2018, plus de 12 000 nigériens ont été rapatriés depuis l’Algérie”. Il a aussi évoqué la tenue à Niamey, en mars dernier, d’une réunion importante de coordination pour la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains.  “À terme, le Niger compte transposer dans sa législation les priorités d’actions du Pacte et fera en sorte que sa politique nationale de migration s’inspire largement des objectifs du Pacte” précisera-t-il.

Abdou Latif Coulibaly, ministre de la culture du Sénégal :

“L’Afrique n’a point pour vocation de lancer ses enfants à l’aventure périlleuse de l’immigration clandestine…”

Le président sénégalais, Macky Sall, était absent à Marrakech. Il était représenté par le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, qui a livré une déclaration, après l’adoption, lundi 10 décembre à Marrakech, du Pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières. 

Comme il fallait s’y attendre, Abdou Latif Coulibaly a beaucoup insisté sur les acquis et les valeurs éthiques dans le domaine de la migration tels que le non-refoulement, la non-discrimination, la régularisation, le regroupement familial et une meilleure accessibilité aux visas d’entrée afin de réduire les tentatives d’immigration irrégulières.  “Ces mesures devront apporter un atout supplémentaire qui intègre davantage la solidarité, l’intégration des migrants dans leurs pays d’accueil et l’accès à un emploi décent ainsi qu’aux services de base. Entendons-nous bien, la migration africaine se passe avant tout à l’intérieur du continent” a-t-il souligné. Le ministre de la Culture du Sénégal a saisi cette belle occasion pour rappeler que “l’Afrique n’a point pour vocation de lancer ses enfants à l’aventure périlleuse de l’immigration clandestine et les voir périr dans le désert du Sahara ou les abysses de la Méditerranée. Au contraire, nos ambitions et notre volonté sont de créer les conditions d’un développement inclusif, par et pour les Africains, afin que l’Afrique puisse retenir ses enfants sur le sol du continent”. Avant d’évoquer certaines des mesures prises par le Sénégal, avec le concours de ses partenaires, notamment en matière de territorialisation et de création d’emplois en milieu rural.

Ainsi, dira-t-il, “l’opération Terre ferme vise à associer des milliers de jeunes autour de l’exploitation de plusieurs structures à vocation agricole et à forte intensité de main d’œuvre, comme les fermes aquacoles ou les domaines agricoles communautaires. D’autres actions tendent à la réinsertion économique et sociale des migrants et à la mobilisation des compétences et des capitaux de la diaspora en faveur du développement socioéconomique des localités d’origine des migrants, afin d’y fixer de potentiels candidats à la migration irrégulière”. Sans oublier également le lancement par le Maroc et le Sénégal, le 16 novembre 2016 à Marrakech, de l’Initiative africaine 3S “Soutenabilité, stabilité et sécurité” qui vise à stabiliser les zones à risque.

Angela Merkel : la vedette de la Conférence de Marrakech !

Angela Merkel, Chancelière allemande

La Chancelière allemande, Angela Merkel, a favorablement répondu à l’appel des organisateurs de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. C’est pourquoi, celle qui vient d’être sacrée pour la 8ème fois consécutive par le magazine économique américain Forbes au rang de femme la plus puissante du monde a fait le déplacement sur Marrakech, malgré son agenda très chargé. Il s’agissait pour elle d’apporter son soutien au Pacte mondial, qui a été approuvé par plus de 130 Etats.

A la tribune, Angela Merkel a livré une déclaration très impressionnante sur les questions migratoires qui continuent de défrayer la chronique. Quand elle a terminé son intervention, elle a été applaudie par la salle pendant une très bonne minute.

En tout cas, la Chancelière allemande est un poids lourd de soutien pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, surtout au moment où certains Etats sont réticents.

 

Près de 700 reporters pour la couverture de la Conférence de Marrakech

Ils étaient près de 700 reporters de différentes catégories à couvrir la Conférence mondiale pour la migration à Marrakech. Ils étaient venus de différents coins du monde. Ils, ce sont des journalistes (radio, télévision et presse) des cameramen, des photographes… Au niveau du Mali, nous étions quatre journalistes dont deux étaient invités par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Maroc. Il s’agit de Chahana Takiou, directeur de publication du 22 Septembre et votre fidèle serviteur. Notre consœur Aïssata Ibrahim de l’Ortm était parmi la délégation du Réseau des femmes journalistes d’Afrique communément appelé “les Panafricaines” et notre confrère Sory Ibrahim Konaté de 30 minutes était invité par une Ong.

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Le vrai probleme de l’Afrique c’est la creation des millions d’opportunites d’emploi .Le seul secteur capable de creer des emplois de developper les capacities humaines,offrir des salaires importants et de dechainer la croissance et le developpement en Afrique,c’est l’industrialisation.Eux ,les pays developpes cherchent nos matieres premieres et minerales pour les transformer chez eux ou la pollut6ion a atteint un niveau maximal.La solution est evidente :Transformons nos ressources naturelles chez nous et exportons des produits semi-finis et des produits finis.Si nous faisons pas cela,c’est la famine,les maladies,la secheresse qui extermineront les populations africaines.Il n’y a pas une autre solution. En Afrique ,l’esprit de consensus pour un Pacte Migratoire,doit aller de pair avec une resolution ferme de l’Afrique de s’engager dans le processus d’industrialisation basee sur nos matieres premieres.Nous devons agir et le temps presse.

    • Alors que les Feux de brou$$ailles/Racailles débroussaillent l’Australie,
      nouvelle malédiction sur ces $quatteurs

      Parmi les disparus pourraient se trouver des Australiens, selon les autorités de Canberra. Une trentaine de vacanciers en croisière à bord du navire Ovation of the Seas, appartenant à la compagnie Royal Caribbean, participaient également à une excursion sur White Island.

      Des touristes francophones se trouvaient visiblement sur l’un des bateaux au large de l’île. Sur une autre vidéo filmée par Michael Schade, on entend un homme dire en français «Ça recommence là, non ?» On aperçoit également un hélicoptère d’excursion recouvert de cendres.

      L’Agence néo-zélandaise de gestion des situations d’urgence a qualifié cette éruption de «modérée». Un épais panache blanc était cependant visible à des kilomètres à la ronde. White Island, dont 70% sont immergés, est le volcan le plus actif de l’archipel, selon l’agence gouvernementale GeoNet. Il a connu de fréquentes éruptions au cours des cinquante dernières années, la plus récente remonte à 2016.

      «White Island était une catastrophe annoncée depuis de nombreuses années, a réagi Ray Cas, professeur émérite de volcanologie à l’Université Monash, cité par l’organisation Australian Science Media Centre. Ayant visité à deux reprises cette île volcanique inhabitée, j’ai toujours eu le sentiment qu’elle était trop dangereuse pour être visitée quotidiennement par des groupes de touristes venus en bateau ou en hélicoptère.»

      L’explorateur britannique James Cook, qui a découvert White Island en 1769, l’avait baptisée ainsi en référence à la fumée blanche qui s’en dégageait. Quant au nom complet en langue maori de l’île volcanique, «Te Puia o Whakaari», il signifie «le volcan dramatique»

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