Lassana Bathily n’est pas retourné travailler dans le magasin où avait eu lieu la sanglante prise d’otages du 9 janvier. Il veut suivre une nouvelle formation et améliorer son français.
«Je ne sais pas si je retravaillerai un jour à l’Hyper Cacher. Pour le moment, c’est un peu trop dur mais, en même temps, ne pas travailler n’est pas facile», confie aujourd’hui au Figaro Lassana Bathily, le jeune employé d’origine malienne qui, le 9 janvier dernier, lors de l’attaque d’Amedy Coulibaly, avait aidé des clients à se cacher dans une chambre froide du magasin. Baptisé «le héros de l’Hyper Cacher» après son geste, naturalisé français lors d’une cérémonie aux accents d’hommage national au ministère de l’Intérieur, le 20 janvier en présence de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve.
Trois mois après les attentats, Lassana Bathily dit regretter son emploi dans le magasin de la Porte de Vincennes: «Ça me manque. Il y avait une tellement bonne ambiance.». Quelques jours après la réouverture du commerce, le 15 mars, il est passé rapidement. Tout avait changé: la peinture, l’agencement des lieux. Volontairement, après le carnage de Coulibaly, responsable de la mort de quatre otages et l’assaut du Raid, la direction a voulu donner un nouvel aspect à l‘endroit tout en s’efforçant de rouvrir pour les préparatifs de la Pâque juive.
En quelques minutes, le 9 janvier, l’existence de Lassana Bathily, 24 ans, arrivé en France en 2006, a basculé. Depuis, le tourbillon de la célébrité semble ne pas avoir entamé sa sérénité. Parti au Mali fin janvier pour un mois et demi, il a été accueilli sur le tarmac de Bamako par le président Ibrahim Boubacar Keïta avant de donner une conférence de presse dans les jardins de l’ambassade de France. Entouré de deux de ses cousins et de son «parrain républicain», Denis Mercier, membre de la Ligue des droits de l’homme, il a ensuite rejoint la région de Kayes où vit encore sa famille. «Il était important qu’il reçoive la ‘bénédiction’ des siens», assure la jeune femme française qui, au plus fort du temps médiatique, s’est occupée de sa communication. De son village de Samaba Dramané, le jeune homme est revenu avec «des projets d’aide pour sa communauté, comme la construction d’un château d’eau».
«Rien ne lui est monté à la tête. Il reste souriant, pudique.»
Denis Gouzerh, directeur général du Centre de logement des jeunes travailleurs où vit Lassana Bathily
A peine de retour en France, l’employé de l’Hyper Cacher est reparti pour Los Angeles où le Centre Simon-Wiesenthal lui a décerné la médaille du courage lors d’une soirée de gala. Là, avant une standing ovation de la salle, le jeune homme a expliqué à propos de sa réaction lors de la prise d’otages: «Je ne me suis pas demandé si c’était des chrétiens ou des Juifs. Pour moi, c’était juste des clients et des otages en danger. Je regrette juste de ne pas tous les avoir sauvés.» Lors de la préparation de l’assaut, Lassana Bathily, qui s’était échappé par le monte-charge du magasin, avait pu fournir de précieuses indications aux policiers sur la disposition des lieux.
«Le Mali? Cela s’est bien passé», «A Los Angeles? Aussi. C’était la première fois que j’allais aux États-Unis»: les réponses restent sobres. Selon ses proches, Lassana Bathily réfléchit beaucoup à son avenir. «Il hésite. C’est normal. Il est à la fois soucieux de se former, d’améliorer son français, peut-être d’apprendre l’anglais», explique Denis Gouzerh, directeur général du Centre de logement des jeunes travailleurs qui gère le foyer parisien où il vit depuis deux ans. «C’est un cadre agréable, rassurant où il peut réfléchir tranquillement. Rien ne lui est monté à la tête. Il reste souriant, pudique», poursuit le directeur. Ni les «40 appels par heure» après les attentats, ni les sollicitations de médias du monde entier, pas plus que les multiples propositions de travail ou de logement, ne semblent l’avoir perturbé.
Aujourd’hui encore, le «héros de l’Hyper Cacher» est félicité dans la rue, salué pour son courage. Lui a promis aux amis de son foyer qu’il allait bientôt leur préparer un bon dîner pour les remercier de leur chaleureux soutien.
Par Marie-Amélie Lombard
courage lass!
Mon cher frère encore bravo pour ton geste, mais Je te conseille de reprendre ta vie avec tes 2 mains encore plus fort que jamais. La politique te traimballe et c’est le jeux favori de nos politi-chiens de ce monde. Il est encore temps car très bientot tu seras is a la poubelle avec rien et cest cela babylon le jeune. Les prix et decorations font partis de ce jeu mais reviens sur terre en te batissant ta propre vie comme d’habitude a la Sueur de ton front.
Bon courage .
…restez-vs même, coe vs l´aviez tjrs été…
Incarnez tjrs l´éducation que vos parents vs ont donné au Mali, basée sur le respect de la dignité de l´être humain, l´entr´aide, la politesse et l´humilité…ns sommes ts fiers de toi!
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