En abordant la question des Maliens récemment rapatriés par le Gabon, il a nié toute complicité du président du HCME et du Conseil des Maliens du Gabon (Comaga), Habib Sylla avec les autorités gabonaises. “Le président du HCME et du Comaga, Habib Sylla, n’est pas de cette trame vu tout ce qu’il fait pour ses compatriotes au Gabon. Ce n’est pas un monsieur qui peut agir de la sorte”, a-t-il témoigné.
Ce que les Maliens doivent comprendre, selon le secrétaire général du HCME, c’est que la carte de séjour gabonais ne s’achète pas et ne se donne pas, “mais il faut remplir des critères pour l’obtenir”. Pour cela, il faut être un fonctionnaire recruté par l’Etat du Gabon, bénéficier d’une autorisation d’entrée d’une durée indéterminée et être recruté comme agent d’une société ou entreprise en règle vis-à-vis de l’Etat gabonais.
Il a précisé que M. Sylla, malgré ses 40 ans de présence au Gabon, ne peut rien contre les lois gabonaises. Tout de même, il arrive des fois où il parvient, par son engagement, à contourner les lois pour régulariser la situation de ses compatriotes.
“De décembre 2011 à 2013, sous la houlette du président du HCME, la situation de 2350, en position irrégulière résidant au Gabon, a pu être régularisée”, a-t-il précisé.
Selon notre interlocuteur, avant la régularisation de ces 2350 Maliens au Gabon, de par son engagement, il a pu avoir l’autorisation spéciale de régulariser plus 500 Maliens en 2000. Mais compte tenu de la mauvaise foi de certains Maliens, qui ont fait croire aux compatriotes que c’est un moyen de les localiser pour faciliter leur rapatriement, sur les 500 seuls 11 ont déposé leurs dossiers pour bénéficier de cette offre spéciale.
Il a fait savoir qu’au Gabon, le président, malgré tout, est quotidiennement à la quête de bien-être des Maliens et que c’est dans cette dynamique qu’il a assisté les rapatriés maliens du Gabon de leur détention jusqu’à leur embarquement pour le Mali, afin qu’ils soient bien traités et regagnent le pays dans de bonnes conditions. “Dans tout le Gabon il n’y a pas un Malien, qui a le moyen, qui est plus patriote que M. Sylla, compte tenu de sa générosité et de son engagement pour ses compatriotes”, a précisé M. Sofara.
Il a rappelé que le président du HCME ne se soucie pas que des Maliens de Gabon, il intéressé par la situation de tous expatriés maliens. C’est ainsi que dès son élection en 2009, il s’est attaqué à la reconnaissance d’utilité publique du HCME, qui n’avait aucun statut juridique depuis sa création en 1991.
Il est venu en aide non seulement aux Maliens de Gabon en détresse, mais aussi celles de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire… Pour le secrétaire général du HCME, son président est un véritable intermédiaire dans la gestion des tensions entre les compatriotes expatriés.
Durant son mandat, a précisé M. Sofara, il a contribué, avec son équipe, au renforcement des capacités des structures et démembrements du HCME par la mise en place d’un plan de développement institutionnel.
Youssouf Coulibaly
