Journées internationales : Le Kénédougou attentif à l’histoire des migrants

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“Raconter l’histoire des migrants et des réfugiés”. Tel était le thème de la Journée internationale des migrants célébrée ce 18 décembre à Sikasso.  Il s’agissait, à travers cette journée, de promouvoir le droit des migrants et leur rôle dans le développement socioéconomique du pays.

La cérémonie d’ouverture de la Journée internationale des migrants à Sikasso était présidée par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr. Abdrahamane Sylla. Il avait à ses côtés son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, le gouverneur de la région de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly, le maire de la Commune de Sikasso, Kalfa Sanogo, et le représentant de l’OIM.

Le maire de la Commune de Sikasso, Kalfa Sanogo, a indiqué que sa cité dénombre plus de migrants que toutes les villes maliennes soit environ 6000 personnes depuis l’éclatement de la crise en Côte d’Ivoire. Il a invité les autorités à la mise en place de mécanismes pour fixer les jeunes. A l’en croire, la migration des bras valides de la région influence fortement l’agriculture dont la localité se glorifie.

Dialiha Kéita, présidente de l’Association des femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire (Africi), a remercié le gouvernement pour ses efforts en faveur des rapatriés de la Côte d’Ivoire. Au-delà des opérations de rapatriements, signifiera-t-elle, le gouvernement a permis l’insertion  socioéconomique de plusieurs rapatriés. Elle a salué l’engagement des autorités à rapatrier nos compatriotes en détresse en Libye et invité ses consœurs et les jeunes à renoncer à l’immigration irrégulière.

Pour le ministre des MEIA, Dr. Abdrahamane Sylla, cette Journée a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies à travers la résolution A/RES/55/93 du 18 décembre 1990 de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Cette résolution a été ratifiée par notre pays le 5 juin 2003. Elle est l’occasion, selon le chef du département, de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel, social au profit de leur pays d’origine que de leur pays de destination.

“L’idée de cette journée est de mener des actions nécessaires au renforcement du plaidoyer pour une migration plus humaine dans un esprit de solidarité et de tolérance ; de l’intensification d’activités d’information et de sensibilisation contre les risques et dangers  de la migration irrégulière et la diffusion de bonnes expériences en matière de migration”, a souligné Dr. Sylla. Il a évoqué la Politique nationale de migration (Ponam) dont l’axe 1 vise la protection et à la sécurisation des migrants et candidats potentiels à la migration.

Le ministre a invité les jeunes à renoncer à la migration irrégulière et à s’inscrire dans les initiatives engagées par l’Etat et ses partenaires. “Notre volonté de répondre aux défis posés par la migration irrégulière est sans équivoque et nous travaillons tous les jours afin de faire du Mali, notre Eldorado”, ajoutera-t-il.

Ousmane Daou, envoyé spécial

 

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