Journée mondiale du migrant : L’Ame et Caderka rendent hommage aux victimes maliennes

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La Coordination des associations de développement de la région de Kayes (Caderka) et l’Association malienne des expulsés (Ame) ont, en prélude à la journée mondiale du migrant, célébrée le 18 décembre, rendu hommage aux victimes maliennes de l’émigration. C’était le samedi 15 décembre à la maison des aînés de Bamako.

Dans leur communication, l’universitaire Dr. Fodié Tanjigora et le président de l’Ame ont expliqué les raisons historiques de l’émigration pour les pays africains vers l’Occident, du Mali et particulièrement, dans la région de Kayes. Pour les deux conférenciers, toutes les régions du Mali sont concernées par le phénomène mais la région de Kayes demeure la zone d’excellence de départ, et a connu le plus grand nombre de victimes du fléau. Aussi longtemps que les zones de départ resteront mal développées, persisteront les flux d’émigration.

Il faut noter le durcissement des conditions d’entrée dans les pays dits de l’«eldorado» qui multiplient et renforcent les réseaux mafieux de passeurs et la prise de chemins les plus risqués pour les candidats. Il se trouve justement que les zones de départ des candidats à l’émigration forcée sont immensément riches de ressources naturelles de tous ordres, favorables à leur développement économique et l’épanouissement des populations locales, régionales voire nationales, ont-ils rappelé les conférenciers.

Malheureusement, toutes les politiques élaborées et mises en œuvre pour la gestion des flux d’émigration, aussi bien dans les pays de départ que dans les pays dits de l’eldorado, n’ont pu régler la situation car ne traitant pas le mal à la racine.

Au Mali, l’exemple le plus affreux est celui arrivé aux larges des côtes libyennes, communiqué officiellement par le gouvernement même du Mali, le 03 août 2014. Ce cas concernait 209 Maliens majoritairement originaires de la région de Kayes, plus précisément de Sélinkégni, Tomora, cercle de Bafoulabé, avec un seul survivant du nom de Maciré Sacko, lui aussi du cercle de Bafoulabé.

Pour faire face cette situation, les deux organisations Caderka et l’Ame proposent l’installation de villages agricoles dans la région de Kayes.

Gabriel TIENOU

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