En 1990, l’assemblée générale des Nations unies a adopté la Convention internationale des droits des travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Dix ans après, le 18 décembre a été instauré comme journée internationale des migrants. Une journée de mobilisation pour les droits des migrants et de promotion de leurs apports culturels dans les pays d’accueil.
Chaque année, le 18 décembre est l’occasion de réaffirmer les principes contenus dans cette Convention très peu connue, et de relancer l’opinion publique en vue de sa ratification, pays par pays. 34 États, essentiellement des pays de départ des migrants (Algérie, Egypte, Mali, Maroc, Mexique, Philippines, Sénégal, Turquie, …) ont à ce jour ratifié ce traité international, entré en vigueur en 2003.
De manière générale, les États voient d’un mauvais œil ce texte international synonyme d’interférence dans leur politique d’immigration, qui relève de la compétence nationale.
Pourtant, la Convention n’ouvre pas de droits nouveaux. Elle réaffirme surtout le droit des migrants à l’égalité de traitement et aux mêmes conditions de travail. Elle reconnaît aussi aux migrants en situation irrégulière le droit de voir leurs droits fondamentaux respectés. Par ailleurs, la Convention souligne la liberté de circuler, le droit de rester en contact avec le pays d’origine et de maintenir un lien culturel avec son pays.
A cette occasion, le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, le Centre d’Information et de Gestion des Migrations (CIGEM) ont organisé le vendredi 18 décembre au CICB, une conférence. Au cours de cette rencontre, des communications ont été faites, notamment sur le contexte actuel de la migration au Mali, ses enjeux et perspectives, les systèmes de communication en matière de migration et la participation de la société civile.
Présidant cette cérémonie, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Alou Badra Macalou a remercié toutes les associations de migrants, les ONG d’appui aux migrants, les Maliens de l’extérieur pour leur engagement et leur détermination à relever les défis qui se posent au Mali pour son développement "parce a-t-il dit qu’il y a une forte corrélation entre la migration et le développement".
Par ailleurs, le ministre Alou Badra Macalou a assuré que son département sera toujours disponible pour un partenariat fécond afin de trouver les solutions qui puissent faire de la migration un facteur de développement et non une cause de détresse pour la jeunesse.
Etude de synthèse des politiques migratoires et des cadres législatifs en matière de migration
Appréhender le cadre juridique et réglementaire en matière de migration
Le Centre d’information et de gestion des migrants (CIGEM) a organisé le jeudi 17 décembre, un atelier de présentation sur l’étude de synthèse des politiques migratoires et des cadres législatifs en matière de migration sur le continent africain.
ette étude, commanditée par le CIGEM et réalisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) répond à un triple souci: synthétiser les éléments juridiques et réglementaires nationaux, mettre à la disposition du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine des éléments analytiques sur le processus des approches régionales; et enfin informer la population locale, les migrants et les autorités compétentes.
Elle part du constat que les cadres législatifs nationaux en matière de migration des pays africains évoluent, qu’ils sont largement méconnus du grand public, et que l’application des positions communes adoptées par les Etats africains en matière de mobilité est à examiner au regard des accords bilatéraux de gestion des flux concernés signés par certains Etats ouest africains avec des Etats membres de l’Union européenne.
Cette étude vise à mieux appréhender le cadre juridique et réglementaire en matière de migration qui prévaut dans les pays du continent africain accueillant des migrants maliens comme le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Gabon et l’Afrique du Sud.
Elle permet d’analyser les processus d’approches communes régionales (CEDEAO, UA) et l’impact des accords bilatéraux de gestion des flux migratoires sur l’approche commune africaine en matière de migration.
Elle permet également de mieux appréhender l’environnement législatif et les règlementations des pays ciblés en matière d’admission et de sortie du territoire, de résidence, de travail, et de droits économiques et sociaux.
Elle met ainsi en exergue les différences et la complexité des migrations africaines à travers les règlementations nationales développées et les accords bilatéraux conclus par certains d’entre eux avec la France et l’Espagne.
Cette étude sera disponible sur le site web du CIGEM et diffusée dans les semaines à venir.