Jeunesse africaine face à l’immigration : Le rêve de voir ailleurs 

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Cette réalité touche les jeunes sur le continent africain depuis quelques années à cause de la mauvaise politique de nos dirigeants. Dans ces conditions, les jeunes africains ont-ils vraiment le choix de résister devant dame pauvreté ? La question reste posée et mérite une réflexion.

De jeunes africains, après avoir jeté par-dessus bord tout espoir d’une vie meilleure dans les pays qui les ont vu naître, font la périlleuse option d’affronter la haute mer sur de vulnérables embarcations. Le rêve de voir ailleurs est devenu une nécessité pour la jeunesse africaine. Ils sont des milliers chaque jour à prendre le large des côtes entre le doute et l’espoir. De Johannesburg à Tunisie en passant par Libreville, Bamako et la Mauritanie aucune capitale n’est épargnée par ce phénomène qui n’arrive plus à battre des ailes. C’est la même histoire de désespoir qui égrène ses terreurs et ses frayeurs, avec des acteurs montrant une égale détermination à affronter la mort, préférant trouver le repos éternel à cent pieds sous l’océan que de continuer à vivre l’enfer dans leurs pays. Il s’agit des gens qui auraient dû se convaincre qu’ils ont encore tout leur avenir devant eux, étant à une étape de la vie où, sous d’autres cieux, on se laisse aller à faire de grands et beaux rêves et tout en couleur, à échafauder des plans de conquête du vaste monde, armé d’un cœur plein de générosité, mû par une incommensurable audace. Le cri de désespoir de tous ces jeunes qui se jettent, tête baissée, sur les chemins problématiques de ces odyssées fatales, instruit le procès de notre sous-développement persistant, de notre mal gouvernance endémique, du pillage et de la prédation sans vergogne de nos pays. Les plaies de l’Afrique ne sont pas des plaies de surface. C’est la raison pour laquelle, l’Afrique elle-même ne perçoit pas encore qu’elle est la cause de ses propres malheurs, et surtout qu’elle est victime d’une grave hémorragie interne : en plus du fait que la jeunesse, c’est l’avenir de tous les pays du monde, les jeunes africains de moins de 30 ans représentent plus de 60 % de la population totale de toute l’Afrique. Nos frères colonisateurs n’ont pas d’amis mais des intérêts. C’est là ou le bas blesse. De toutes les manières, autant le savoir que de s’attarder naïvement à demeurer un candide à la morale chatouilleuse, dans un univers impitoyable peuplé de durs au cœur de momie. Les Occidentaux, notamment, n’ont que trop bien compris ce principe. Ils ont su, du reste, l’illustrer de fort belle manière dans les aventures historiques dans lesquelles ils s’étaient engagés au long des siècles, loin de leurs bases arrière, sur les voies pas très catholiques de la traite négrière, de la colonisation ou de la néo-colonisation.  Ce n’est pas l’amitié qui inspire celui qui quitte son pays avec armes et bagages, pour aller s’établir chez autrui et établir, à des milliers de kilomètres de ses propres terres, souvent au prix d’une guerre, un système de domination et d’exploitation. Il faut s’en convaincre : les relations internationales dans lesquelles l’on joue les intérêts des Etats contre l’amitié entre les hommes, reproduisent la jungle, dans sa réalité animale, dans sa vérité bestiale.
Destin GNIMADI

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