«Quelles alternatives face aux drames vécus dans le désert et dans la mer», «droits des migrants cas des refoulés africains laissés aux frontières Sud externalisés de l’Europe… », Voilà, entre autres, quelques problématiques, qui étaient au cœur des débats lors de la journée de réflexion sur l’immigration dite clandestine organisée par l’association malienne des personnes expulsées.
C”est la Maison des jeunes qui a servi de cadre, le samedi 7 juillet, à l”organisation de cette journée de réflexion qui a enregistré la participation massive des premiers concernés: à savoir les expulsés eux mêmes.
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Trois communications étaient à l”ordre des débats: "immigration clandestine quelles alternatives face aux drames vécus dans le désert et sur la mer" exposé par Alassane Dicko, "Droit des migrants, cas des refoulés africains laissés aux frontières sud externalisées de l”Europe", Cheickna Mangara, "approche du co-développement ou sensibilisation : quelle stratégie ici et là-bas" ou" démystification du mieux être ailleurs", par sékou Diarra.
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Pour Alassane Dicko, le rêve d”Eldorado européen pour beaucoup de partants se transforme en cauchemar. «C”est un cercle vicieux, un trou sans fond qui engloutit les illusions et fait place à un non- choix ; puisqu”il n”y a pas de choix, autant rester, tenter à chaque occasion de forcer le destin».
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Pour lui, «les passeurs entretiennent cette illusion de la réussite du parcours ; puisque leurs gains se font sur le rêve des candidats au départ. Donc, il en faut toujours pour le profit ; bien qu”ils sachent que le voyage finira par une garde-à-vue, un refoulement ou par la noyade et la soif».
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A le croire, ce n”est pas tout "les rabatteurs; appelés aussi coxeurs font circuler des informations relatives de nouvelles routes sûres et de contacts privilégiés pour la traversée.
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Ce qui entretient l”espoir de réussir à passer dans les esprits, et amplifie le flux montant des migrants par l”axe Gao- Kidal- Tinzawaten ou vers Inhalid pour traverser le désert vers le Maroc ou la Libye."
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Tinzanwaten ville frontalière du Mali avec l”Algérie dans la région de Kidal est, par excellence, un point de convergence des différents refoulés.
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«A Tinzawaten, il y a toutes les nationalités africaines qui la plupart n”ont pas de moyens de revenir. D”autres ont les moyens, mais refusent de venir et cherchent chaque jour à repartir. D”autres mêmes se sont installés dans cette localité et ont fondé un foyer», assure Ousmane Diarra, le président de l”association malienne des personnes réfoulées.
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Des personnes expulsées, notamment de Ceuta et de Mellila, d”autres de la France ont expliqué à tour de rôle, les violations flagrantes des droits de l”homme. «J”ai fais plus de sept années de travail en France. Malgré tout, la police française m’a expulsé, il y a tout juste quelques mois dans des conditions déplorables. Je n”avais qu”un seul pantalon le jour ou j”ai été expulsé», explique un autre intervenant.
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Pour les responsables de l”AME, «il faut sensibiliser les gens à l”existence de ces immigrants qui souffrent, qui cherchent à retourner mais qui manquent de tout : d”espoir et de moyens. Il faut que les gens sachent que les conditions de la détention et du refoulement sont contraires aux droits humains universels qui protègent la dignité de tout un chacun».
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«Les accords de réadmission et de blocage des migrants sont incompatibles avec la libre circulation et le droit à la mobilité des hommes, des femmes et des enfants du Sud Sahara»a-t-il conclu.
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Kassoum THERA
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