BAMAKO (AFP) – mardi 10 juillet 2007 – 23h07 – Le secrétaire d”Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel a évoqué mardi à Bamako la question de l”immigration avec le président malien Amadou Toumani Touré, prônant un dialogue avec les autorités de ce pays pour mettre en oeuvre la nouvelle politique française en la matière.
"Il va falloir trouver la manière adaptée de faire évoluer les choses sans qu”il y n”ait d”incompréhensions ou de tensions inutiles. Nous pensons que c”est possible. Il faut s”y atteler", a déclaré M. Bockel à l”issue de l”entretien, qui a également porté sur la coopération entre les deux pays.
A ce sujet, M. Touré a "souligné la satisfaction qu”était la sienne de la qualité de la coopération entre les deux pays", a dit le secrétaire d”Etat.
Lundi, dans une lettre rendue publique par la présidence française, Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif que l”immigration économique représente 50% de l”immigration de longue durée.
En 2005, quelque 70% des étrangers admis en France au titre de séjour permanent l”étaient au titre du regroupement familial.
"L”idée du président de la république française, et je crois que c”est une bonne idée, c”est que progressivement, année après année, on arrive à un niveau d”immigration liée au travail plus important qu”aujourd”hui. L”idée elle même n”est pas contestable, elle n”est pas contestée par le président du Mali", a déclaré M. Bockel.
Jean-Marie Bockel, un ministre issu des rangs du parti socialiste, s”est félicité qu”il y ait "à nouveau clairement une politique de l”immigration de la France, avec une règle du jeu claire, à la fois ferme et généreuse".
"Après, évidemment, il va y avoir des discussions bilatérales", a-t-il dit, précisant que la question de l”immigration était de la responsabilité du ministre de l”Immigration et de l”Identité nationale Brice Hortefeux.
Quelque 100.000 Maliens vivent en France, dont environ la moitié en situation irrégulière.
M. Bockel est arrivé mardi au Mali pour une visite de deux jours qui le mènera mercredi à Tombouctou, dans le nord du pays.
Plus tôt, il a signé trois conventions de financement pour un montant total de près de 13 millions d”euros.
La France est le premier partenaire économique et le quatrième bailleur de fonds du Mali pays sahélien qui compte parmi les plus pauvres au monde.
AFP
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