RENNES (AFP) – Plus d”un millier de personnes ont manifesté samedi matin dans une petite ville de Bretagne pour protester contre l”expulsion de 23 Maliens sans papiers qui travaillaient depuis cinq ans dans un abattoir de la ville.
"Des papiers pour les sans-papiers", "Non à l”expulsion" réclamaient les manifestants, parmi lesquels des compagnes de ces Maliens, des représentants de l”équipe de foot et des habitants de Montfort-sur-Meu de tous les âges en défilant dans les rues de la ville.
"Notre but c”est de les faire revenir, qu”ils travaillent et vivent ici comme ils faisaient avant", a expliqué un membre du comité de soutien, Nicolas Fauchoux.
La commune de Montfort-sur-Meu, 5.000 habitants, siège de l”usine Cooperl qui employait ces salariés, se mobilise et multiplie les rassemblements depuis l”interpellation le 28 février de ces 23 Maliens, très bien intégrés, selon des habitants
Après une rencontre vendredi avec les services de la préfecture, le responsable de Cooperl, André Rouault, a indiqué à l”AFP que pour la Préfecture, "les Maliens qui ont des faux papiers ne sont pas régularisables. La seule possibilité c”est qu”ils repartent au Mali puis reviennent. L”entreprise va constituer un dossier d”introduction de main d”oeuvre étrangère en France, et la préfecture a pris l”engagement de faciliter et accélérer ce retour".
Les Maliens avaient été embauchés de "bonne foi" par la Cooperl, avait indiqué M. Rouault mardi, qui n”avait pas pu déceler les faux papiers.
Seuls six de 23 salariés interpellés n”ont pas encore vu leur arrêté de reconduite à la frontière confirmé car entaché d”un vice de procédure. Les autres se trouvaient dans des centre de rétention dans l”attente de leur expulsion.
Source: AFP 11 Mars 2007“