Cette question qui brûle toutes les lèvres, aura certainement sa réponse avec Nicolas Sarkozy qui vient d’être élu à la tête de la présidence française. En déhors de la régularisation des immigrés sans papier, la vieille question du “droit de vote aux étrangers” un débat à peine amorcé, alimente de nouveau les débats sur les antennes, dans les journaux… Et c’est vers Sarkozy, un homme que les africains considèrent comme leur ennemi, où tous les regards sont tournés.
Qu’en est-il du droit de vote pour les immigrés ?
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Depuis plus de trente ans, les associations issues de l’immigration revendiquent l’accès aux droits politiques, en général et le droit de vote en particulier. Sans celui-ci, en effet, les intéressés restent une population de seconde zone que l’on peut traiter différemment des autres citoyens. Sans celui-ci, l’immigration et ses enfants peuvent être pris en otage à chaque échéance électorale. Il est ainsi possible, sans aucune conséquence dans les urnes, de dire tout et n’importe quoi sur cette composante de la société. Il est ainsi fréquent de les voir présentés comme responsables de tous les maux de la société, c’est-à-dire de les offrir en “boucs émissaires”.
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Selon un membre du mouvement “Indigène de la République ”, si ces citoyens avaient le droit de vote, la prudence serait beaucoup plus forte du côté des candidats aux différentes élections françaises. Le refus d’accorder le droit de vote est issu d’une confusion entre deux réalités : la nationalité et la citoyenneté. Or la première n’est qu’un statut juridique alors que la deuxième renvoie à la sphère politique. Il n’y a donc, selon les spécialistes du droit, aucune raison légitime pour que les droits soient liés à la nationalité.
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A l’inverse, habiter durablement sur un territoire, c’est y avoir des intérêts, c’est-à-dire une opinion légitime sur les décisions qui s’y prennent et qui ont des conséquences sur la vie quotidienne. A l’évidence, la citoyenneté de résidence est plus cohérente avec les sociétés contemporaines, dans lesquelles cohabitent, de plus en plus, des personnes d’origines et de nationalités différentes que la citoyenneté nationalitaire actuelle.
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