L’élaboration d’une politique nationale de migration du Mali rentre dans sa phase finale. C’est dans ce cadre que le ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration a tenu l’atelier national ce lundi 10 octobre2011 au CICB.
Le présent atelier fait suite à une série d’autres (ateliers) organisés depuis le début de l’année 2011. En effet, après les rencontres d’échanges sur le document cadre de la politique dans le District de Bamako, les 8 régions et à l’extérieur du Mali (Abidjan, Libreville et Paris) les services spécialisés, les institutions nationales et internationales, les experts et acteurs de la société civile entre autres, planchent à présent sur les résultats des concertations nationales et internationales.
Le document au menu de la rencontre se structure comme suit : les fondements de la migration dans nos cultures et traditions ; les valeurs qui sous tendent la migration et sans lesquelles le phénomène serait plus préjudiciable que profitable. Aussi il a été question de l’état des lieux en termes d’acquis, de faiblesses et de défis. La vision de la politique nationale de migration et les orientations stratégiques portant notamment, sur : la connaissance générale approfondie du phénomène ; la protection et l’accompagnement des maliens de l’extérieur et la valorisation des apports du migrant. Après que le ministre ait rappelé tout l’intérêt que les plus hautes autorités accordent aux questions migratoires et particulièrement au document en cours d’élaboration, l’un des deux consultants, l’ancien ministre Ousmane SY a de son côté retracé le contexte, traitant les défis, décryptant le processus et les éléments de cadrage de la politique nationale de migration.
En termes de contexte, Ousmane SY a évoqué l’ancrage traditionnel de la migration dans toutes les cultures du Mali. Il a aussi mis un accent particulier sur les changements que connaît le phénomène aujourd’hui, et les changements qui affectent nos compatriotes de l’extérieur. Tous ces phénomènes font que certains d’entre nourrissent aujourd’hui, le sentiment que l’état malien ne s’occupe pas d’eux.
En ce qui concerne les défis, le consultant a cité entre autres : la pauvreté, la jeunesse de la population malienne, la dégradation de l’environnement et des ressources, la faible qualification des migrants maliens, la féminisation de la migration, la faible connaissance de la dynamique migratoire. Ce sont tous ces défis qui, dit-il, justifient l’élaboration d’une politique nationale de migration. Pour mémoire, le centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM) a pour principal objectif de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de migration du Mali. Aussi, le CIGEM a appuyé financièrement et techniquement le processus en cours. Cet atelier regroupe toutes les sensibilités concernées par les questions migratoires : des autorités politiques aux collectivités locales en passant par les associassions de migrants et les PTF.
Hamidou Ganaba
Chargé de communication CIGEM