Des milliers d''Asiatiques patientent en Guinée pour venir en Europe, selon la presse

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MADRID (AFP) – jeudi 20 septembre 2007 – 13h20 – Entre 4.000 et 6.000 Asiatiques clandestins sont massés en Guinée-Conakry dans l”attente de tenter une traversée vers les côtes espagnoles à bord de navires poubelles, selon le quotidien ABC qui cite des rapports des services secrets espagnols (CNI).
La plupart viennent d”Inde, du Pakistan, du Sri Lanka ou de Birmanie, et ont passé plusieurs années à travailler dans les pays du Golfe persique avant d”être acheminés en Afrique par des réseaux de trafiquants, en volant notamment avec la compagnie Ethiopian Airlines, selon le journal.

ABC ajoute que la ville marocaine de Casablanca est aussi une étape importante pour ces immigrants qui se réunissent avant de descendre vers la Guinée-Conakry, sur la côte ouest-africaine.

Il existe quelques précédents cas de navires poubelles transportant des clandestins entassés vers les côtes espagnoles, où débarquent habituellement de très nombreuses embarcations plus petites chargées de sans-papiers africains.

Au mois de février, un chalutier en perdition, le "Marine I", a été secouru en pleine mer et ses quelque 370 passagers asiatiques débarqués dans le port mauritanien de Nouadhibou. Au mois de mars, c”était un autre navire, le "Happy Day" qui était intercepté, avec 300 Asiatiques sans-papiers à bord.

Selon ABC, le directeur adjoint de l”agence de contrôle des frontières extérieures de l”Union européenne, Frontex, basée en Pologne, a affirmé avoir la "certitude" que les Asiatiques massés en Afrique de l”Ouest tenteront la traversée tôt ou tard.

Des milliers de clandestins en quête d”eldorado européen tentent chaque année la traversée entre les côtes africaines et espagnoles.

Les arrivées de clandestins dans l”archipel des Canaries ont toutefois baissé de plus de 60% depuis janvier par rapport à l”année 2006, en raison des contrôles des côtes africaines par Frontex et des efforts diplomatiques menés par l”Espagne avec les pays de départ de ces immigrants.

AFP

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