Des comités de veille en place : Surveillance accrue sur la migration irrégulière

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Des migrants africains sous le pont d’une autoroute en banlieue d’Alger, en juin 2017. CRÉDITS : ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

Le terrain municipal de Magnambougou en Commune VI a abrité le lundi 26 mars 2018 la cérémonie de mise en place des comités locaux de veille du Projet d’appui aux initiatives de prévention de lutte contre la migration irrégulière.  Elle était présidée par le secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mamadou Diaby, en présence de la coordonnatrice du projet, Mme Sidibé Mahawa Haïdara.

Ils étaient des centaines de jeunes à assister à la cérémonie de lancement officiel de la mise en place de 20 comités locaux de veille du Projet d’appui aux initiatives de prévention de lutte contre la migration irrégulière (Palmi).

Ils seront plusieurs jeunes à constituer ces comités locaux de veille dans les différentes régions concernées par le projet. Ils seront déployés dans les zones frontalières et les auto-gares dans le but de sensibiliser et d’informer les migrants sur les dangers liés à la migration irrégulière qui ne cesse de faire des victimes.  En 2015, environ 375 jeunes Maliens ont péri dans la Méditerranée sans oublier des centaines de morts dans le désert.

Seydou Doumbia, ancien migrant en Libye, a témoigné de la mort d’une cinquantaine de migrants dans le Sahara. “Ils étaient une cinquantaine à prendre la route du désert. Après des kilomètres parcourus, ils se sont rendu  compte après avoir épongé leur réserve individuelle d’eau que l’apprenti chauffeur n’avait pas embarqué les bidons d’eau de réserves. Assoiffés, ils se sont mis lamentablement à creuser un puits qui ne tombera malheureusement  jamais sur une nappe phréatique. Alors, le groupe se dispersa dans le désert à la recherche d’eau. Ils périrent tous. Nous n’avions pu retrouver que 16 corps sur les 50 qui avaient embarqué dans le camion”. Il a invité les jeunes à privilégier les voies légales de l’immigration en vue de minimiser les sinistres.

Mme Sidibé Mahawa Haïdara, coordonnatrice du Palmi, a présenté les 8 jeunes recrutés pour le comité local de veille de la Commune VI et assuré que toutes les régions concernées par le projet seront dotées d’un comité.

Pour le secrétaire général du MMEIA, Mamadou Diaby, cette activité s’inscrit dans le cadre de nombreuses initiatives du département tendant à trouver des réponses adéquates aux différentes questions relatives à la gestion de la migration, surtout celle irrégulière.

Il s’est réjoui de la mise en place des comités de veille local recouvrant des jeunes, chargés de la collecte d’information et aussi de la sensibilisation des populations sur les dangers de la migration irrégulière. Il a rappelé les actions du gouvernement en faveur de la migration notamment la Ponam, ce qui démontre, à l’en croire,  la forte volonté des autorités à faire de la migration un atout de développement, un moyen de réduction de la pauvreté. Cependant, malgré ces efforts, dira-t-il, la migration irrégulière reste un fléau pour notre pays d’où la nécessité de conjuguer  les efforts pour limiter  les drames liés au phénomène à travers les campagnes de sensibilisation, etc.

Il a salué l’appui conséquent du Royaume des Pays-Bas qui a permis la mise en place du Palmi au compte des régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et le district de Bamako.

La rencontre a noté la présence des autorités coutumières et municipales de la Commune VI.

Ousmane Daou

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