Ce sont au total 905 Maliens qui sont déjà sortis, par les soins de notre gouvernement, du bourbier de la République Centrafricaine, toujours en proie à des tueries politico-religieuses qui n’en finissent pas. Cette fois-ci, 299 Maliens, pour la majorité des femmes, des enfants, des vieux et des handicapés, sont arrivés le jeudi 7 août à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines. Ils ont été reçus à leur arrivée par le ministre des Maliens de l’Extérieur, Abdouramane Sylla.
C’est dans un climat très émouvant que le ministre Abdouramane Sylla a souhaité la bienvenue à nos compatriotes rapatriés de Bangui. Il était exactement 15 heures 30 minutes quand le vol d’Ethiopian Airlines, avec à son bord 299 Maliens, s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Sénou.
Ceux-ci ont été accueillis au bas de la passerelle par le ministre Sylla, entouré des membres de son cabinet, du comité d’accueil et des membres de l’OIM. Le ministre des Maliens de l’Extérieur a confié aux journalistes que le rapatriement de nos compatriotes avait été rendu possible grâce à l’implication du chef de l’Etat qui, selon lui, l’avait dépêché à Bangui.
Et le ministre de préciser que le gouvernement n’avait pas lésiné sur ses moyens pour rendre possible cette opération, préparée pendant quatre jours et qui, selon lui, aura coûté entre 200 et 300 millions de nos francs. Autre précision, «à ce jour, sur les 2 190 Maliens vivant en Centrafrique, 905 sont, grâce aux efforts du gouvernement, rentrés au bercail».
Le porte-parole des rapatriés, Diarra Siby, a vivement salué l’action du gouvernement, car, selon lui, la situation en Centrafrique est critique. «On se cherche pour en sortir, c’est une joie immense pour nous de rentrer au pays», a-t-il conclu.
Tout un dispositif d’accueil était déjà en mis en place pour accueillir les rapatriés. C’est ainsi qu’ils ont été tout de suite conduits à bord de bus à la Brigade des sapeurs pompiers de Sogoniko. Après leur identification et leur vaccination, les rapatriés y ont passé la nuit.
Dès le lendemain, toujours par les soins du gouvernement, ils furent raccompagnés à bord de bus dans leurs régions d’origine. Seulement voilà, depuis janvier 2014, la Brigade des sapeurs pompiers de Sogoniko continue d’héberger une soixantaine de rapatriés de Centrafrique, les charges et frais étant supportés par le gouvernement malien. «Ce sont des Maliens qui ne savent où aller», a affirmé le chargé des rapatriements, le Lieutenant Nouhoum Coulibaly.
Pierre Fo’o Medjo
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