Côte d’Ivoire: que craint la communauté malienne ?

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Lors d’un point de presse à la maison du Mali en côte d’ivoire, le vendredi 25 juillet, le Haut Conseil des Maliens de la Côte d’Ivoire (HCM-CI) avait réagi à un faux communiqué de protestation contre le retrait du Mali dans la CEDEAO, circulant sur les réseaux sociaux au nom de la Diaspora malienne en côte d’ivoire. Dans son communiqué, le HCM-CI se disait consterné par ce qu’il qualifie de tentative machiavélique avant de réaffirmer sa ferme conviction de soutien à la politique des autorités actuelles. Double propos, ces mêmes personnes sont sorties dans une autre vidéo publiée quelques jours après, pour une rectification et s’excuser auprès des autorités ivoiriennes pour avoir pris position contre les manifestants.

Les responsables du Haut conseil des maliens de Côte d’Ivoire ont-ils reçu des menaces ? Difficile de croire le contraire face au revirement de position qu’ils viennent de faire.

Après avoir critiqué l’initiative de la marche de protestation, dans une nouvelle déclaration, les représentants des Maliens établis en Côte d’Ivoire, avec un ton plus courtois, disent avoir le regret de faire une telle déclaration qui, disent-ils, « a été mal compris».

Ainsi, ils présentent leurs excuses et remerciements aux autorités ivoiriennes (membres de la Cedeao), qui ne ménagent aucun effort pour offrir à la communauté malienne l’hospitalité, la sécurité et le bien-être.

« Lorsque l’homme fait une erreur, il doit la reconnaître et la corriger, c’est pourquoi nous demandons pardon à toute la population Ivoirienne pour les excès de langage » peut-on entendre de la voix de Moulaye HAIDARA, président du HCM-CI.

Rappelons que dans leur première déclaration, le Haut Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire (HCM-CI), le Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) et le Conseil National de la Jeunesse malienne en Côte d’ivoire (CNJ), ont réagi face à la demande d’une soit distante « Association des Maliens de la CEDEAO en Côte d’Ivoire » qui circule sur les réseaux sociaux depuis le 24 juillet , pour être autorisée à manifester devant l’ambassade du Mali en Côte d’ivoire, le vendredi 02 Août 2024, entre 10h et 11h, aux motifs fallacieux de « rejeter leur marginalisation, réaffirmer leur attachement à la CEDEAO et dénoncer la tentative de retrait unilatéral du Mali de la CEDEAO ».

Face à cela, les responsables desdites faitières, seuls habilités à parler au nom de la communauté malienne en Côte d’Ivoire, ont condamné avec la dernière rigueur cet acte crapuleux d’usurpation de titre dans lequel ne se reconnaît aucun Malien vivant en Côte d’ivoire de la part d’une association fictive qui n’a aucune existence légale car ne disposant d’aucun récépissé, peut-lire dans leur déclarations.

En réalité, accusaient-ils, ladite association n’est qu’un paravent pour des milieux politiques aux desseins inavoués et en perte de popularité et ne saurait en aucun cas s’opposer à une décision souveraine, prise en toute connaissance de cause par les plus Hautes autorités de la Transition, soutient la communauté.

Elles avaient ainsi saisi cette occasion pour réaffirmer son entière solidarité aux autorités maliennes et son soutien indéfectible au Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition Chef de l’Etat du Mali ainsi qu’à ses pairs de l’AES, les présidents Général Abdourhamane TIANI et Capitaine Ibrahim TRAORE.

Enfin, la communauté malienne a tenu à rassurer tous ses concitoyens que le Mali demeure toujours membre de l’UEMOA et qu’à ce titre, aucune entrave ne sera faite à la libre circulation et au libre établissement des citoyens des pays membres dans ledit espace.

Après cette reculade, les responsables maliens se sont comme livrés aux vautours ivoiriens ; car sur les réseaux sociaux, ils ont été traités de tous les noms par les internautes, certains même souhaitant leur rapatriement de la RCI.

En marge de cela, si leur première déclaration était dans le dessein d’éviter une manifestation illégale et dont ils ne se reconnaissent point ; attendons de voir si ladite sortie d’une association illégale prévue pour le vendredi 2 août sera effectuée.

PAR AMINA SISSOKO

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