Coopération – Mali Libye : L’Ambassadeur du Mali désavoué

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Le calvaire des Maliens en Libye n’a pas commencé aujourd’hui, elle date des années. Les autorités nationales sont au courant et elles n’ont pas levé le petit doigt. Il s’agit des arrestations et emprisonnements abusifs, d’actes de racisme, de refoulements, bref du comble du mépris.

A la faveur d’une conférence de presse au centre Djoliba, Fousseyni Bathily, un des refoulés Maliens de la Libye a profité de l’occasion pour exposer la souffrance de ses compatriotes résidents dans ce pays. Selon lui, plus de 350 personnes vivent dans la maison d’arrêt de Libye. Le motif n’est autre que le racisme et l’esclavagisme.

Les compatriotes sont ramassés au cours des patrouilles comme des animaux et emprisonnés dans les mêmes conditions. Leurs papiers, mêmes valables, sont retirés et déchirés par les agents de police. Une fois arrivée à la maison d’arrêt, c’est le début de l’enfer. Les prisonniers n’ont pas droit à la nourriture et à l’eau potable. Ils dorment à même dans les eaux usées. Toute chose à l’origine des maladies et par conséquent, des décès. Les Maliens, poursuit-il, sont dépouillés de leurs biens et débarqués en prison même s’ils sont sur le chemin de retour dans le pays d’origine. Ce fut le cas de Fousseyni Bathily rencontré au frontière Algérie-Libye.

Chaque consulat s’occupe de ses compatriotes hormis celui de notre pays. Les maliens sont plus maltraités que les autres étrangers et  pour cause : l’ambassadeur du Mali en Libye en la personne de Amadou Touré ne s’occupe point des siens. Il affirme à qui veut l’entendre qu’il n’est pas en  Libye pour résoudre les problèmes des maliens mais plutôt pour la coopération entre les deux pays.

Pour qui connaît les relations Mali Libye, cette situation paraît incroyable mais, hélas vraie. Pourtant le Général Amadou Toumani Touré vient d’inviter le guide de la Jamahiriya à la fête du cinquantenaire du Mali lors de sa visite la semaine dernière à Tripoli. Selon nos sources, les échanges ont aussi porté sur l’Union Africaine et la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN SAD). Par ailleurs, ils ont mis l’accent sur la consolidation des mécanismes de l’UA, notamment la création de l’autorité de l’UA sur la voie de l’édification des états unis d’Afrique. D’autres questions sur l’Afrique ont été abordées. Mais à quoi tout cela rime-t-il si les communautés font l’objet de mauvais traitements ?

Oumar Korkosse

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