A la Cité des enfants, le samedi 27 juillet, l’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM) a procédé au lancement de sa campagne de sensibilisation sur la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO. La cérémonie d’ouverture, présidée par le représentant du ministre des Maliens de l’Extérieur, Broulaye Kéita, a enregistré la présence de la présidente de l’AFPM, Mme Sangaré Nianian Aliou Traoré et le coordinateur régional du projet d’Information et de Sensibilisation sur les risques et le danger de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO, Salif Sidibé et son assistant technique, Oumar Sy.
En effet dans le cadre de cette activité, l’AFPM est en partenariat avec le projet d’Information et de Sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la Promotion de libre circulation dans l’espace CEDEAO.
« Le Mali est devenu aujourd’hui l’une des principales plaques tournantes entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Les questions migratoires constituent de nos jours des enjeux importants voire une préoccupation majeure pour tous les Etats, qu’ils soient de départ, de transit ou d’accueil » a déclaré la présidente de l’AFPM.
Selon Mme Sangaré Nianian Aliou Traoré, la distribution géographique inégale des opportunités socio-économiques, les problèmes de gouvernance, les crises politiques, économiques, sécuritaires et sociales, les violations des Droits de l’homme, le manque de respect des droits humains, l’ancrage social et culturel de la migration pour certaines communautés, sont autant de déterminants à l’origine des flux migratoires contemporains.
D’après elle, la migration irrégulière est caractérisée par des drames sur les routes migratoires, notamment dans le Sahara et la Méditerranée. Elle engendre, dit-elle, des conséquences qui se manifestent par de nombreux cas de reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions. « L’an 2018 a été une année record avec plus de 8 000 personnes en situation de détresse rapatriées par l’Etat et ses partenaires» a-t-elle regretté.
Pour elle, cette situation interpelle à plus d’un titre.
Par rapport à ce qui peut être l’apport des hommes de media au phénomène, elle déclara : « en effet, à travers nos écrits et nos reportages, nous pouvons être des vecteurs de sensibilisation, d’éducation afin d’inciter les personnes tentées par la migration irrégulière de réfléchir doublement avant de s’engager dans une aventure incertaine ».
S’agissant de la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO, elle a invité les Etats à prendre les dispositions idoines pour l’application effective des différentes directives de la CEDEAO en la matière, gage d’une intégration réussie.
A sa suite, l’assistant technique Oumar Sy, a fait un exposé bref sur leur projet. Selon lui, ce projet est une initiative du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de la Coopération Espagnole sur financement de l’Union Européenne. Son objectif, souligne-t-il, est de renforcer les capacités de la société civile en matière de sensibilisation et d’information sur la gestion de la migration et la libre circulation dans l’espace de la CEDEAO.
A son tour, le représentant du ministre des Maliens de l’Extérieur, dira que le choix de l’AFPM d’apporter sa pierre dans le cadre du combat de la migration irrégulière est pertinent au regard de nombreux drames qui se produisent pratiquement tous les jours sur les routes migratoires.
A ses dires, face aux défis de la migration irrégulière, le gouvernement a développé de nombreuses initiatives. Parmi lesquelles, il a énuméré, l’adoption d’une ambitieuse politique nationale de migration et son plan d’action, l’adoption de textes législatifs pour lutter contre les passeurs, le développement d’une véritable diplomatie autour des enjeux migratoires et la mise en place d’outils efficaces.
A noter que l’évènement a pris fin par une conférence sur les risques et les dangers de la migration irrégulière et les témoignages des rescapés de la migration irrégulière.
Par Mariam SISSOKO