Initiée par l”Association Internationale Cheick Anta Diop sous la férule de son président, M. Djibril Gningue, non moins Directeur de la tribune " Diaspora Africaine " basée à Paris, la dite conférence de presse qui a réuni des confrères africains basés en France ainsi que d”éminents écrivains tels que Lyliane Kestelott, Josépha Jouffret, Marie France Astegiani, Michèle Moizant, S. Burcet, Mamadou Tangara, Lanciné Camara, président de l”Union Internationale des Journalistes Africains en France, Matcheu Madjeu Wembou, écrivain, entre autres, a dévoilé le contenu de l”Appel de Dakar aux panafricanistes. Aussi, voire comment préparer les premières assises panafricaines populaires qui auront lieu du 29 au 31 décembre prochain sur l”Ile de Gorée du Sénégal.
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Prenant la parole, M. Djibril Gingue, a fait une lecture de l”Appel de Dakar du 22 septembre dernier dont il est initiateur. Placé sous le thème : " Quelles nouvelles pistes pour aller vers l”Union Africaine des Peuples ou les Etats-Unis d”Afrique ? ". Le dit appel précise entre autres que suite aux débats de la conférence panafricaine organisée à Dakar par la " Tribune Diaspora Africaine " soutenue par l”Association panafricaine pour l”Education des Adultes (PAALAF), le magazine " Echo Sud International ", l”Union Africaine étant toujours à la recherche de son unité, suite au sommet d”Accra de juillet 2007, toutes les sociétés civiles africaines et de la diaspora africaine, doivent s”impliquer ; que l”Union Africaine doit être désormais une affaire des peuples ; que l”absence de participation populaire a jusqu”ici été un facteur limitant l”intégration africaine, d”où la tenue d”assises populaires panafricaines en décembre prochain.
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Pour le Directeur de la tribune Diaspora Africaine, les Chefs d”Etats africains ont échoué depuis plus de quarante ans d”indépendance et de tentatives d”unir le contient comme c”est le cas en Europe. L”heure, a-t-il dit, est venue pour toutes les forces vives du continent de rassembler les énergies dispersées afin de reconstruire l”Afrique. Il s”agit explique, M. Gingue, d”orienter, de polariser ces énergies, citant feu Cheick Anta Diop qu”il a eu le privilège d”interviewer le 22 mai 1985. Pour l”orateur, Cheick Anta Diop, puisque " l”unité africaine n”a pas pu voir le jour par le truchement de nos Chefs d”Etats, elle ne pourra voir le jour que par la base. C”est-à-dire des Peuples vers le sommet. Et personne ne pourra arrêter cette machine. Beaucoup y croient en l”unité du continent. Surtout les intellectuels, les associations ".
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Pour Josépha Jouffret, feu Cheick Anta Diop a toujours prôné une citoyenneté fédérale pour l”Afrique. Car, explique-t-elle, c”est par là seulement que le développement du continent sera possible. Et Djibril Gingue d”ajouter que les participants de la grande rencontre de Dakar le 22 septembre dernier, réclament un Passeport des Peuples Unis d”Afrique édité par l”Union Africaine qui rendra obsolète, le la conférence de Berlin de 1887 qui a pour politique, diviser les africains pour régner ; mettre sur les rails le NEPAD qui utilisera toutes les compétences africaines de
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Et Djibril Gingue d”expliquer que les premières assises de décembre prochain de la diaspora africaine devront être une réussite dans la mesure où ce n”est pas la première fois qu”un tel évènement s”organise sur le contient. Il a cité le festival des arts nègres de 1966 organisé par le Président Léopold Sédar Senghor, tout comme le 3è festival des arts nègres de décembre 2009 dans la capitale Sénégalaise.
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Pour le Président de l”Union Internationale des Journalistes Africains, le doyen Lancéiné Camara, " c”est le moment pour nous de la diaspora africaine, de faire du bon boulot.
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Vous savez en son temps, Cabral prévoyait un drapeau africain ". Il a ensuite fustigé le syndicat de Chefs d”Etats Africains pour la plupart, des dictateurs par excellence qui laissent la jeunesse mourir en spectacle. Allusion est faite aux centaines pirogues d”immigrants africains qui échouent sur les côtes Européennes. Cela dit Lanciné Camara, " est inacceptable parce qu”il s”agit d”une démission des intellectuels africains.
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Pour se faire, le communicateur hors pair préconise, la création d”une Commission composée de juristes, d”écrivains, d”artistes, de créateurs qui dialoguera avec les jeunes du continent afin de leur expliquer que si l”Europe tient, c”est grâce à l”Afrique. L”immigration, c”est la traite négrière par notre faute ". S”agissant de mandat de Président, le doyen Camara interpelle l”UA afin qu”elle fixe un seul mandat renouvelable une seule fois. Lanciné Camara, s”est réjouit de l”exemple malien de la démocratie.
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Surtout de la gestion du pouvoir. Mais, il dénonce le culte de la personnalité employé comme mode de gouverner sur le contient et que l”heure a sonné pour y mettre fin grâce à une synergie des actions.
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Au plan économique, notre confrère demande aux à ce que le contient fixe les prix de ses matières premières. " Si on nous écoute, l”Europe va s”agenouiller ", explique l”orateur qui a profité de cette rencontre pour féliciter la ministre Rama Yade pour sa célèbre phrase intitulée : " L”Afrique à Papa est terminée ".
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Une manière de dire aux dictateurs du continent que le pouvoir unique, est révolue. Lanciné Camara évoquant l”insécurité pour els intellectuels africains sur le continent a fustigé le " cannibalisme et le harcèlement dont sont victimes les partisans de la démocratie. Et l”orateur d”ajouter : " Il faut donner un nouveau contenu à l”UA ".
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Mme Marie France Astegiani, vice présidente de
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Mme Lylian Kesteloot, écrivain de renommée internationale, universitaire, elle a abordé dans le sens de ses prédécesseurs en insistant sur un rassemblement des forces vives du contient.
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Autrement dit, rassembler les ONG, les associations, les intellectuels en les mettant ensemble autour d”un projet. "
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L”absence d”initiatives sur le continent où, on attend des usines les clés en main, fait que nous sommes toujours nécessiteux. Maintenant, l”heure a sonné de rassembler la société civile africaine partout où elle se trouve.
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Le Bénin a pu créer une Union Nationale de la société civile. Il faut mettre fin à la balkanisation du continent. Il faut que le peuple bouge et non chaque fois brandir le drapeau national seulement ".
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Mme Kane Mariam Thiam, secrétaire générale de l”APEDET à Paris, a rappelé que de nos jours, nos Chefs d”Etats sont paniqués du fait que la diaspora africaine commence à bouger. Et pour cause, ajoute-t-elle, la conférence animée par d”éminents cadres de la diaspora au Palais des Congrès de Paris les 11 et 12 septembre dernier, a poussé l”UA à nous associer (la diaspora). Et Mme Kane de fustiger le fait que l”argent vient du nord sur le continent africain et repart là où il vient. «C”est pareil, explique-t-elle pour le coton malien qui se vend au prix de l”opérateur économique du nord.
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Pour mettre fin à cette politique de deux poids, deux mesures, il faut une synergie des actions de la diaspora vers le contient pour renverser cette domination ", a dit Mariam Thiam.
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Quant à Mathieu Madjeu, écrivain, il pense que l”Afrique doit créer sa propre monnaie afin de se débarrasser de l”étau dans la quelle elle a été mise ; tout comme imprimer nos textes dans nos langues nationales pour une grande compréhension et appropriation par nos peuples.
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Mamadou Tangara, journaliste Gambien, a évoqué l”échec du NEPAD pourtant annoncé par le Président Yaya Jammet de
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Et Josépha Jouffret de revenir à la charge en expliquant que c”est sa première fois qu”elle se réunit avec des intellectuels bien que ne l”étant pas. " Je suis d”une famille Martiniquaise. Je reproche aux intellectuels de beaucoup parler sans rien faire. Première Martiniquaise Française à réclamer la nationalité africaine. Mme Josépha Jouffret est partagée entre le Sénégal et les Etats-Unis.
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A Paris, elle doit sa popularité dans l”ouverture du premier salon de mode africain avec des produits du contient made In Africa. C”était une manière de prouver aux occidentaux que les africains ou d”origines, ont une culture.
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Ce retour sur le continent de Mme Josépha avec son épouse est une volonté affichée d”apporter sa modeste contribution à la création d”une Union Africaine forte et viable. Le fait qu”aujourd”hui, des intellectuels de
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La conférence s”est déroulée autour d”un café gracieusement offert par les organisateurs. D”autres conférences sont en cours afin de bien préparer les premières assises panafricaines populaires de la diaspora prévues pour les 29, 30 et 31 décembre prochain sur l”Ile de Gorée (Sénégal).
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Des retrouvailles qui dévoileront la grosse artillerie des fils du continent résolument engagés vers une Union Africaine, n”en déplaisent à certains. Car, l”heure de l”UA des peuples a sonné pour débloquer l”Afrique.
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Bokari Dicko, envoyé spécial à Paris
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