Colère de l’association des maliens rapatriés de Libye et du Maghreb : \”Nous protestons contre l’accueil pompeux réservé aux militaires libyens d’origine malienne alors que nous, nous trimons depuis notre retour il y a des mois\” dixit Nourradine Assadou Touré

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La crise libyenne a mis de nombreux ressortissants d’Afrique noire sur le chemin du retour. Ainsi, plusieurs Etats, dont le nôtre, ont organisé le rapatriement de leurs citoyens. Malheureusement, les rapatriés maliens de la Libye se plaignent de n’avoir fait l’objet d’aucune attention de qui que ce soit. Pire, ils se disent traités comme des citoyens de seconde zone car, disent-ils, "les militaires libyens d’origine malienne ont été accueillis avec tous les honneurs par six membres du Gouvernement et un appui conséquent du président ATT".

 

e cri interpellateur émane de M. Nourradine Assadou Touré, trésorier général de l’Association des Maliens rapatriés de Libye et du Maghreb. Venu exposer les conditions très difficiles dans lesquelles vivent les militants de l’Association, Nourradine Assadou Touré tire sur la sonnette d’alarme pour que les autorités jettent un coup d’œil sur les Maliens rapatriés de la Libye. 

 

Cette association dont l’existence juridique remonte au 11 octobre 2011 et dont le siège est à Djélibougou, Rue 246, Porte 559, n’a, selon Nourradine Assadou Touré, bénéficié d’aucune assistance.

"Depuis notre retour au Mali, aucune autorité ne nous a rendu visite. Seule la Radio Kayira nous a offert une salle pour nos réunions. Nous comptons organiser une assemblée générale, mais faute de moyens cela a été remis à plus tard" se lamente M. Touré qui ne décolère pas : "Quand les militaires libyens de nationalité malienne sont arrivés à Kidal, ils ont eu droit à tous les honneurs. Six ministres de la République leur ont apporté le soutien du président de la République : 50 tonnes de riz, 500 cartons de dattes et 50 millions de FCFA". Selon notre interlocuteur, la non-assistance des autorités a contraint certains Maliens à retourner en Libye. Dans ce lot, Nourradine Assadou Touré nous a livré le témoignage d’une femme : "Je préfère retourner en Libye avec mes cinq enfants et mourir sous les balles plutôt que de mourir de faim et d’humiliation dans mon propre pays".

 Aux dernières nouvelles, cette femme et ses enfants sont effectivement rentrés en Libye.

Lutter contre la pauvreté, initier des activités génératrices de revenus, œuvrer pour l’éducation des enfants des migrants de retour au bercail, sont quelques uns des objectifs de cette association.

Kassoum THERA

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