C’est lors d’un déplacement dans la capitale du Mexique voisin, vendredi 16 février 2007, que le Secrétaire d’Etat américain à la Sécurité intérieure Michael Chertoff a choisi d’annoncer une évoution significative de la politique américaine en matière de contrôle de l’immigration.
Les réformes projetées par l’administration Bush visent, évidemment à assurer une meilleure sécurité des citoyens américains, qui doivent "se sentir protégés" de la pression migratoire des pays voisins… Mais il s’agira désormais de cibler mieux la répression en direction des criminels et des personnes jugées "dangereuses et indésirables".
Rétablir justice et humanité
Lors de sa conférence de presse, Michael Chertoff a insisté sur la nécessité d’une réforme "juste et humaine", conscient de l’image déplorable donnée aujourd’hui par la politique américaine à l’encontre de l’immigration clandestine, particulièrement sur la frontière semi-désertique qui le sépare de son voisin du sud.
Après les menaces précises d’Al Qaïda contre le Mexique, le Canada et le Venezuela, mis en cause comme le principal fournisseur de pétrole des Etats-Unis, Washington aimerait bien réchauffer une solidarité continentale mise à mal par la brutalité de sa politique de rejet de l’immigration venue des pays du Sud.
Deux ans de délais au minimum
L’inflexion du discours est sensible, mais sera-t-elle rapidement concrétisée, pour ce qui cocnerne les immigrés irréguliers aujourd’hui présents sur le territoire des Etats-Unis d’Amérique ? "Il est possible que le Congrès américain approuve ces réformes avant l’expiration du mandat de G.W. Bush en 2009…" a précisé Michael Chertoff. La fin de la répression brutale n’est pas tout à fait pour demain.
Source: afrik.com / Pan Afrique
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